VIII« Ma bonne amie, lui dit un matin la petite princesse…, » et sa petite lèvre se retroussa comme d’habitude, mais cette fois avec une tristesse marquée, car depuis le jour où la terrible nouvelle avait été reçue, les sourires, les voix, la démarche même de chacun, tout portait dans la maison l’empreinte de la douleur, et la petite princesse, sans s’en rendre compte, en subissait involontairement l’influence. « Ma bonne amie, je crains que le « fruschtique » de ce matin, comme dit Phoca le cuisinier, ne m’ait fait du mal ? – Qu’as-tu, ma petite âme ? Tu es pâle, tu es très pâle, s’écria la princesse Marie, en accourant tout effrayée auprès d’elle. – Ne faudrait-il pas envoyer chercher Marie Bogdanovna, Votre Excellence ? dit une des filles de chambre qui se trouvait là. Marie Bogdanov

