XILe troisième jour de Noël, les Rostow donnèrent un dîner d’adieux quasi officiel en l’honneur de Denissow et de Nicolas, qui partaient après les Rois. Parmi les vingt convives se trouvait Dologhow. Les courants électriques et passionnés, qui régnaient dans la maison, n’avaient jamais été aussi sensibles que pendant ces derniers jours : « Saisis au vol les fugitifs éclairs de bonheur, semblait dire à la jeunesse cette mystérieuse influence : Aime, sois aimé ! c’est là le seul but où l’on doit tendre, car cela seul est vrai dans le monde ! » Malgré les deux paires de chevaux que Nicolas avait mises sur les dents, il n’avait fait que la moitié de ses courses, et ne rentra qu’une seconde avant le repas. Il subit et ressentit aussitôt la contrainte qui alourdissait ce jour-là l’atmosphère o

