Aujourd’hui, je me lève avec une grande envie de manger, je vais dans la salle de bain, juste pour me brosser, ce matin, je suis joyeuse sans raison particulière. Je descends pour prendre quelques choses à manger, tout ce que je goutte ne passe pas soudain, je me mets à pleurer je ne sais pas pourquoi je suis si triste, ça m’énerve et je me remets à pleurer, c’est quoi ces changements d’humeurs ! Et Benjamin, je ne l’ai pas vu venir, dépose une main sur mon épaule.
- Pourquoi tu pleures Mélissa ? Quelques choses ne va pas !?
- Je ne sais pas tout ce que j’ai voulu manger rien ne semble vouloir être manger. Dis-je en sanglotant.
- Désolé princesse, ça ira ! C’est normal, tu veux manger quelque chose en particulier, Alexandre peut s’en charger. Dis le moi.
- Je veux manger le poulet fumé dans l’odika, dis-je en pleurant. La nourriture de ma mère me manque.
- D’accord, on va régler ça. Mais stp essaie d’arrêter de pleurer.
Benjamin.
Je ne sais pas pas pourquoi elle pleure et de sur quoi elle dit vouloir manger un plat nommé “Odika”(1) , je ne sais même pas de quoi il s’agit, je pense que je n’ai pas vraiment besoin d’un test pour savoir qu’il s’agit d’une grossesse bien qu’elle veuille le faire. Il faut que je parle à sa tante. Je sais qu’elle n’est pas au courant, Alexandre m’informe de ce qui se passe en mon absence d’après ses dires, il a l’impression que Mélissa n’a pas parlé avec ses parents ces jours-ci. Elle dort beaucoup mange parfois beaucoup et d’autres jours, son corps rejette tout ce qu’elle veut avaler, Elle ne supporte pas certain parfum et a constamment la nausée.
- Mélis ça va mieux ? Tu t’es calmé ?!
Elle se contente d’un hauchement. En essuyant son nez avec peu d’élégance mais j’aime ça. Je suis le seul à voir ça.
- Bien montons. Il faut que tu fasses ce test. M’ordonne t-il.
- D’accord. Me répond t-elle avec une expression qui m’est nouvelle. Au faite non, elle se précipite pour aller vomir. Elle va vraiment pas bien qu’elle soit magnifique avec sa coiffure, elle reste pâle. C’est une beauté.
Je la suis, elle a la tête au dessus de la cuve. Elle se redresse, se brosse les dents puis me regarde pour me faire comprendre qu’elle veut déjà le faire, je lui passe alors le test qu’elle effectue devant moi, Après quelques minutes d’attente, le résultat ne m’étonne pas, effectivement, elle porte une grossesse, je suis heureux.
Mélissa.
Il m’embrasse, il a l’air joyeux mais moi je suis inquiète. Beaucoup de choses me traversent l’esprit. J’ai recueilli quelques infos sur lui par le biais d’Internet. Les informations sur lui sont plus sur son entreprise que sur sa personne. Et ce n’est pas dans mes projets. Mais, je suis sûre que le bébé sera beau, j’ai des méthodes pour avorter mais s’il découvre que j’ai essayé ou encore que j’y ai pensé, il peut me tuer. Je ne sais pas quel est ce sentiment mais j’ai l’impression que je risque de devenir prisonnière de cette relation si c’en est une. Je suis adulte, la peur de le dire à mes parents n’est pas vraiment importante, ils seront heureux, ils seront grand parents mais le fait que je sois avec un blanc est un problème et d’une très grande famille ce sera compliqué. Mes parents me souhaitent le meilleur mais le fait de vivre ici est le véritable problème et leur petit fils. Moi, je voulais juste m’amuser et me voilà avec une grossesse.
Je vais le dire à mes parents quand ils se connecteront et si j’ai la force et le courage.
Benjamin.
Je pense que l’on devrait aller à l’hôpital, pour un suivi et par la suite je devrais informer, les membres de ma famille. Je sais que certains seront heureux et d’autres pas parce que dans ma famille, il y a des racistes, dans mon entourage il y en a.
Quelques jours plus tard nous allons voir un médecin.
Mélissa.
- Bonjour ! il est l’heure.
me dit une voix me faisant de mon sommeil.
- Pour…? Je suis fatiguée ! Je ne veux pas sortir .
- Bien c’est dommage pour toi! Parce que tu vas aller te préparer et nous irons voir le médecin.
- Qu’est-ce que tu m’énerves! En le traitant d’imbécile entre les dents.
- Que ce soit des injures, des bisous, des compliments et tout le reste, Tant que tout ça m’est destiné, j’en suis heureux. Me dit-il un sourire de psychopathe aux lèvres.
- Tu es un malade.
- Merci mon amour, c’est pour cela que je ne permettrai pas de me quitter.
Il m’enerve parfois mais encore plus ce matin. J’ai envie de lui arracher un doigt avec les dents mais si je le fais je ne sais pas si je survivrai et si je pourrais revoir ma mère.
On sait tous qu’un jeune, beau, riche, chef d’entreprise et honnête, ça n’existe pas, ils sont généralement dans des choses floues ou proviennent des grandes familles et dans ces grandes familles, il y a les meurtres commandités. C’est vrai qu’avec mon imagination, je pourrais écrire un scénario mais s’il ya une chose qui est vrai c’est que l’argent, le pouvoir et l’honnêteté chez ces gens là c’est comme trouver un grain de sable marqué d’un emoji dans un bac à sable. C’est impossible. C’est dans les livres que l’on nous montre les parfaits gentlemen héritiers, Ce sont des réalités dans tous les pays, mais certains camouflent mieux que d’autres.
Je sors de la salle de bain, me sèche, porte des vêtements et me met du gloss.
- Nous pouvons y aller ! Dis-je.
Il me scrute, je suis en colère mais j’ai aussi envie qu’il me fasse du bien, et bien cette journée promet d’être longue.
- D’accord, Allons-y.
Il me passe sa main sur le bas du dos et me regarde je sais qu’il me désire et moi aussi toutefois on s’abstient. En route !
(1) Odika est une sauce fait à base du chocolat indigène appellation provenant des Omyenes une ethnie du Gabon