Mélissa.
Ça me fait un peu plus deux mois de grossesse. Et depuis quelques jours Élodie est ici avec moi. Nous avons décidé d’aller dans une boîte pas loin.
D’après ce que je sais cette boîte est populaire, merci Google. Je pense qu' Elodie et moi dans cette boîte ce sera quelque chose. Depuis son arrivée elle me supporte moi et mes sautes d’humeur. Benjamin travaille beaucoup ces temps ci. Moi qui voulait pas ressembler à une femme au foyer et bien maintenant j’en ai l’air à attendre qu’il rentre quand il n’est pas là je suis stressée je remercie Elo d’être venue. Je me suis déjà habituée à lui. Élodie et moi nous nous préparons , elle porte une longue robe vert militaire transparente à partir des cuisses, elle est tellement jolie que je pense que si j’étais bisexuelle je me la taperai. Moi j’opte pour une courte robe noire à longues manches et épaules nues. Mon ventre n’est pas encore visible. Nous descendons.
- Bonsoir Alexandre. Dis je.
- Bonsoir Mademoiselle. Puis je me permettre de vous demander où vous allez?
- Bien je vais m’amuser, j’aimerais bien que Lorenzo nous y emmene.
- Bien désolée mademoiselle Lorenzo est en congé.
- Svp pouvez vous nous y conduire ?
- Et bien désolée Mademoiselle mais je peux faire appel à un taxi.
- D’accord.
Une vingtaine de minutes passe et enfin notre taxi est arrivé. Nous le prenons et tout droit la boîte de nuit.
Après une vérification de nos cartes, nous y entrons et comme d’habitude je commence en piste même si la musique n’est pas vraiment à mon goût mais j’aime être en piste. Quelques temps plus tard je vais m’asseoir et prend un cocktail sans alcool. Élodie secoue la tête et lit des messages sûrement de son petit ami. Et bien c’est devenu sérieux entre elle et l’ami de Benjamin. Un mec se dirige vers nous.
- Bonsoir les filles.
- Bonsoir . Avons nous répondu.
- Pouvez vous vous joindre à nous ?
- Bien non désolé. Dis je
Élodie l’ignorait et j’étais parfois un œil à son phone. Elle a l’air amoureuse. Ce que je vis est différent d’elle. Elle a une relation normale mais moi je sais même pas si c’est une relation.
- D’accord. Dit il mais je peux vous offrir une tournée.
- D’accord répondis je. Quelques temps plus tard une serveuse nous apporte deux verres.
- C’est quoi ce sourire Mélissa ? Tu penses à Benjamin ?
- Non même pas ! Dis je. Mais je vois qu' entre Mickaël et toi ça roule. Le fait de te voir sourire comme ça.
- Et bien oui. J’aimerai le voir. J’ai le manque de lui. Dit elle comme pour me narguer toute souriante.
- Tu veux te moquer de moi mais le mien il est là. Lui dis je en souriant.
Mon téléphone se met à sonner. Je regarde et je vois que c’est Bellucci. Je coupe lui renvoie un message.
- [ Désolé je peux pas répondre il y a trop de bruit. Envoie un message.]
- [ Je rentre à peine et Alexandre m’informe d’une sortie avec Élodie.]
Je réponds à son message et lui indique où nous sommes.
- Dis moi. Melissa est ce que tu aimes Benjamin ?
Élodie me surprend avec cette question.
- Et Bien pourquoi tu me demandes ça Élodie ?
- Parce que tu as l’air amoureuse .
- Et bien je ne sais pas exactement mais je pense que je l’aime mais j’ai un peu peur.
- Pourquoi ? À cause de votre différence sociale?
- Oui, On ne joue pas dans la même cours, il sort d’une grande famille c’est pas un footballeur, un sportif ou un homme qui travaille dans une entreprise où il est assez bien payé qui sort d’une famille modeste. On est venu ici en Jet Privé et regarde là où il vit. Sachant que ce n’est pas la seule maison si on peut d’abord appeler ça une maison. Tellement le luxe est insolent.
- Calme toi Mélissa tu finiras par t’y habituer.
- Mais c’est ça le vrai problème. Tu penses que cette relation ira où ?
Nous entendons un bruit et une bagarre éclate dans la boîte. Nous nous empressons de soulever nos verres et nous regardons ce qui se passe et on voit des mecs se faire expulser de la boîte.
- Et bien revenons à nos moutons. Me dit Élodie. Nous changeons de place pour nous diriger vers le comptoir.
Je lui fais un sourire. Elle me le rend.
- Mélis, je pense que tu t’en fais trop. Je sais que tout ça n’était pas dans tes plans ni l’ampleur de cette relation et encore moins l’enfant. Mais je pense qu’il t’aime et qu’il veut être avec toi pas pour l’enfant mais pour toi. Il t’estime beaucoup et il sait que c’est pas tant l’argent qui t’intéresse.
- Je le sais mais j’ai tout de même peur. Élo le racisme c’est pas à toi que je peux l’expliquer puisque tu le vis et c’est encore plus dans les grands milieux, On respecte ceux qui ont de l’argent. L’histoire de la pauvre et du riche. Ça fonctionne mieux dans les livres qu’en vrai.
- Mais tu es là pour moi et non pour eux.
Je me retourne tellement surprise par la voix, j’ai cru avoir mal entendu.
Et bien c’est Benjamin.
- Depuis quand tu es là ? Nous demandons en chœur.
- Et bien depuis un bon moment.
- Et depuis quand tu nous écoutes ?
- C’est pas comme si vous chuchotiez. Vous n’avez pas remarqué ma présence alors que vous êtes venues me trouver. J’étais assis bien avant votre arrivée.
- Tu nous espionnes Bellucci ?!. Demandais je avec étonnement.
- Melissa je pense que le message n’a pas été clair. Dit-il calmement.
Pendant qu'Elodie nous observe.
- Je ne te laisserai aller nulle part ailleurs que là où je suis. Tu m’appartiens et tu portes mon enfant. Et si tu as peur que mon entourage te fasse du mal et bien tu devrais avoir encore plus peur de moi. Ils diront ce qu’ils veulent dire mais ne te feront rien. On devrait rentrer.
Élodie acquiesce et nous dirigeons vers la sortie. Je commence à réaliser que je ne sais pas avec qui je suis sincèrement.