Chapitre 2
Si parfois tu as du mal à avancer, si tu te sens seul;
Si tu te sens paumé
Quand la nuit s'éternise, que l'obscurité t'oppresse.
Même désemparé, même si tu ne sais quelle voie suivre,
Ne baisse pas les bras et ne perd pas espoir, car Allah est toujours proche de toi… incha'Allah x3
Tu trouveras ta voie.
Les paroles de Maher zain «incha'Allah» me réveille de mon sommeil. Je regarde l'heure et vois qu'il est onze heures passées, je décide alors de me lever. Je fais mon rituel et vais à la cuisine, Aicha y est déjà, c'est mon employée de maison. En fait j'en ai deux, mais l'autre s'occupe plus du nettoyage alors que, Aicha, elle m'aide à la cuisine et avec Mohamed (il peut être très veinard quand il veut). Malgré que j'aie deux «bonnes» à mes services, c'est toujours moi qui cuisine et m'occupe seule de mes hommes.
Quand j'entends des éclats de rire, je devine déjà qu'il est de retour.
Après avoir goûté à la sauce, je vais à sa rencontre.
Lui: Maman, maman!
Moi: Me voici mon ange.
Lui (avec un sourire béat): Mahomme, papa va être encore plus fer de moi, j'ai été premier de ma classe.
Moi (arquant un sourcil): bon et pour moi?
Lui: Toi maman, tu es ma reine, en plus tu es toujours fière de moi.
On continue de discuter de tout et de rien jusqu'à ce qu'il soit l'heure du repas. Comme je n'ai pas entendu sa voiture rentrer, je décide donc de l'appeler. Mais ça sonne occuper, je décide alors d'appeler son secrétaire.
«Allô madame Ndiaye, c'est madame Dieng, vous pouvez me passer monsieur s'il vous plait? »
« Euh désolée madame, mais monsieur est sorti depuis plus d'une heure. »
« Vous pensez qu'il reviendra bientôt? »
« Ah je n'en sais rien, en tout cas il a annulé tous ses rendez-vous de l'après-midi. »
«Ok merci. »
Sur ces mots je raccroche le téléphone. Ce n'est pas possible une fois de plus, il ne viendra pas. Pourtant, il sait très bien que son fils assister à tous les mercredis pour qu'ils passent la journée ensemble.
- Maman qu'a dit papa, il va bientôt rentrer
- Euh bébé, papa dit qu'il a eu un contretemps, il est vraiment désolé mais il va rentrer dès qu'il aura terminé. »
- Pf maintenant c'est toujours pareil. »
- Eh dis pas ça, tu sais très bien que c'est parce que papa est occupé ces temps-ci, mais t'inquiètes pas tout va rentrer dans l'ordre. »
- Quand?
Comme si je savais mon bébé pourtant je lui montre mon plus beau sourire.
- Allez, viens sur va manger petite bête. »
- Arrête maman, je ne suis plus petit, bientôt je vais être grand comme papa. »
- Sur verra.
On mange tous dans le silence et la bonne humeur.
Je viens de coucher le petit et toujours pas de vue de son père. Cette fois-ci quand monsieur va rentrer; on aura à discuter, parce que ça ne peut plus continuer, ça perdure depuis bien longtemps. Pour ne pas m'endormir je me connecte sur mon compte f*******: afin de voir les dernières publications de la page SDSK (Sama Dieukeur Sama Kharite; mon mari ma moité).
Quand je lis certaines postes, je m'y retrouve tellement. Quand la chanson Cool de Coumba Gawlo retentit, je sais qu'il s'agit d'un appel entrant, mais je ne voulais pas répondre parce que je pensais que c'était monsieur; mais quand je vois le nom de l'appelant mon rythme cardiaque accélère.
«Allo Soumaya. »
« Oui Diodio ça va »
« Oui ça va. En fait, c'était juste pour prévenir que ton cher mari est chez moi. »
« Mais… »
Avant même que je ne détermine, j'entends le bip qui indique la fin de l'appel, Elle m'a raccrochée au nez. Diodio, c'est la sœur de mon mari, elle ne m'a jamais aimée, ni appréciée et elle me l'a bien faite savoir depuis le premier jour. Elle, pourtant devrait être la mieux placée pour me comprendre puisqu'elle est une femme comme moi, mais sur dirait bien qu'elle fête même mon malheur. Je ne suis pas si stupide, je sais bien que c'est juste un prétexte de monsieur pour découcher. C'est vers cinq heures du matin que Khalifa est rentré, pourtant je n'ai pas fait de scandale.
*** QUELQUES JOURS PLUS TARD ***
- Maman je suis tellement fatigué, khalifa a beaucoup changé, je ne le reconnais plus maintenant; il est tout le temps absent.
C'est ce que j'aurais aimé dire à ma belle-mère, assise juste en face de moi. Mais ma dignité ne me le permet pas. Je suis la femme qu'on idéalise, toutes mes amies envient ma «soi-disant situation», si seulement elles savaient tous ce que je vis dans mon foyer. C'est un cœur meurtri qui se cache derrière mes sourires, peut-être je porte tous les jours des habitudes neufs, je conduis les plus belles voitures, je porte des sacs de marques, mais tout ça n'est qu'une leurre de la réalité. J'aurais tout donné pour retrouver l'amour de mon cher mari.
FLASH BACK
- Soumaya, que Dieu me tue avant toi.
-Ha ha pourquoi dis-tu cela ?
-Parce que je t'aime à la limite de l'obsession, donc je ne survrai pas sans toi.
Je lui souris et baisse la tête.
- Ah tu es toujours aussi timide.
-Même pas, c'est juste que quand je te regarde, j'ai envie de t'embrasser.
- Lol qui t'en empêches ?
Sur ses mots, je capture ses lèvres, pourtant ça faisait six mois qu'on était ensemble et j'avais toujours cette timidité de faire le premier pas. Lui et moi, on se connait depuis notre bas âge; l'un de ses oncles habitait dans notre quartier à Yeumbeul et sa cousine était ma meilleure amie.
-Hey ma fille, à quoi penses-tu? Tu ne vas pas me dire que mon fils aîné te manque. ?
Les paroles de ma belle-mère m'avaient été ramenées à la réalité et ces souvenirs me parurent si lointains.
- Eh laisse ma belle-fille tranquille. Mais où est ton fils aîné même?
Lui c'est mon beau-père, en fait depuis notre mariage, mon mari et moi avions l'habitude de passer deux week-end sur quatre chez ses parents. Mais maintenant, il fait tout pour qu'on ne vienne pas ensemble.