Chapitre 28 Il y avait, à Taïpi, d’étranges chiens qui ressemblaient plutôt à de gros rats, à la peau lisse et aux flancs trapus. D’où pouvaient-ils venir ? Car je suis certain qu’ils n’avaient pas pris naissance dans cette région. Je les détestais et j’aurais aimé les détruire tous ; je proposai même une fois à Méhévi d’entreprendre leur extermination, mais il ne voulut pas y consentir et m’avoua en confidence que les chiens étaient tabous. Je n’oublierai jamais le jour où, étendu dans la hutte, alors que tous mes compagnons dormaient autour de moi, je levai les yeux et aperçus un gros chat noir, assis sur le seuil, qui me regardait avec ses prunelles rondes et vertes. J’appartiens à la catégorie des personnes qui ont horreur de ces animaux et la vue de celui-ci me confondit. Je me leva

