Chapitre 2

3334 Words
#le_destin_de_maya #CHAPITRE_2 #ecrit_par_leschroniquesdenathalieflore Maya n'a presque pas dormi, elle était tourmentée, elle n'a pas cessé de penser à sa nouvelle vie, son mariage, ses coépouses, et si elles ne l'aiment pas ? Le pire serait de laisser tomber l'école sur lequel elle a tant misé. Hier quand son père est allé se coucher elle a fouillé ses affaires pour récupérer ses bulletins et son acte de naissance elle sait que ça ne servira à rien si ça reste chez lui or elle peut en avoir besoin. Elle s'est levée très tôt pour s'apprêter. Son sac est déjà bien fait. Elle regarde encore dans sa chambre ce qu'elle peut prendre. Souley cogne Maya : oui Il entre Souley : ça va ? bien dormi ? Maya : non je n'ai pas dormi je ne voulais pas que le matin arrive Souley : hummm. Maman t'a fait la bouillie elle dit que tu viennes prendre Maya : je suis stressée en même temps j'ai peur Souley : ça va bien se passer. Regarde Awa elle est heureuse Maya : elle a eu la chance d'être la première femme moi je suis une petite fille qui va aller s'alligner derrière les grandes Souley : ne parle pas comme ça papa écoute. Soit sage. Ton mari va bientôt arriver il faudra aller manger Maya : ok Il est parti Maya est sortie pour la cuisine de sa mère. Elle lui a servi la bouillie dans un grand bol Maya : c'est beaucoup maman ASSIBA : efficace pour garder la forme. Tu veux que je te donne des beignets de manioc Maya : non ça va je vais aller boire dans ma chambre ASSIBA : comme tu veux Elle est allée s'asseoir sur son lit et boire sa bouillie. Dehors, papa Esso est dans sa cour. Il nettoie sa moto. Papa Diallo arrive avec la sienne.. Papa Esso : ah Diallo tu es déjà là. Tu es Matinal hein Papa Diallo : oui oui il fallait vite venir chercher ma femme je ne voulais pas marcher la nuit avec elle. Comment va -t-elle ? Elle a bien dormi ? Papa Esso : très bien elle est déjà prête. Tu peux t'asseoir on te sert la bouillie ma femme le fait si bien Papa Diallo : ah non merci je suis plein prochainement je ne manquerai pas de goûter Papa Esso : d'accord. Euhh ASSIBA... ASSIBA ASSIBA : oui Samba (Samba est le petit nom qu'elle donne à son mari en signe de respect) Elle sort de la cuisine Papa Esso : Diallo est déjà là ASSIBA : bonjour papa Diallo tu vas bien j'espère Papa Diallo : ça va très bien merci. Et ma femme ASSIBA : elle est là je vais l'appeler Elle est entrée. Oumou sort de sa case Oumou : ehh le mari de ma fille est la, soit la bienvenue. Papa Diallo : merci Oumou. ASSIBA arrive dans la chambre de sa fille ASSIBA : ton mari est déjà là il faut sortir Maya : pourquoi il vient tôt comme ça. Maman j'ai peur ohh ASSIBA : tu as peur de quoi Maya. Il ya rien de nouveau laba tu as vu comment je me comporte avec ton père et Oumou fait de même Maya : maman tu me parles comme si j'ai déjà été en mariage comme si je connaissais déjà alors que je ne connais rien. Et si j'ai un problème et si je ne m'en sors pas je vais me plaindre chez qui tu n'est pas là, Awa non plus n'est pas là maman je serais seule ASSIBA : ton père nous attend je ne veux pas qu'il vienne te chercher de force lève toi tu sort. Tu as le numéro de Awa si tu veux tu l'appelles pour lui parle de temps en temps Maya : je l'appelle par télépathie ? ASSIBA : télé quoi ? Ah laisse moi avec tes gros mots on va Elle prend le sac de Maya et sort Maya est derrière elle, elle marche timidement. Dehors, elle voit son père rire aux éclats avec son mari et Oumou. Son regard se porte sur son mari, il l'a voit et sourit, elle répond timidement et hypocritement à son sourire. Sa tête l'énerve, il semble plus vieux que la dernière fois qu'elle l'a vu. Papa Esso : et voilà ma fille chérie. Tu vois Diallo je te confie ma fille elle est tellement intelligente tu ne vas pas t'ennuyer avec elle Papa Diallo : je n'en doute pas. Ça va Maya ? Maya : je vais bien. Papa Diallo : je vais attacher ton sac derrière la moto ASSIBA lui a remis le sac de sa fille. Maya regarde son père il est très heureux et elle fait semblant de l'être aussi. Cet homme qu'elle admire tellement, à qui elle croit et qu'elle respecte plus que tout. Il est quasiment impossible de le désobéir de peur de perdre de la valeur à ses yeux ou de se faire renier. Au village, il fait partie des hommes les plus respectueux et importants. Papa Esso : maintenant que tu entame un nouveau départ ma fille je te souhaite tout le Bonheur du monde. Rend ton mari heureux et ton père fier de toi Maya : d'accord papa OUMOU : ramène nous beaucoup d'enfants Maya : hein. ? Rien qu'en regardant son expression après que Oumou lui a dite cette phrase, Souley a voulu éclater de rire. OUMOU : pourquoi tu fais cette tête tu vas nous agrandir la famille. Bonne chance Maya : ok merci maman Elle se tourne vers sa mère celle-ci l'a prend dans ses bras ASSIBA : je serais toujours là pour toi. Je te porte dans mon cœur sois sage ma fille montre à tous que tu n'es pas allée à l'école pour rien. Rend fier ta mère je compte sur toi Maya : je ferais de mon mieux maman ASSIBA : ok. Vas-y Elle a regardé son frère il lui a envoyé un bisous volant qui l'a fait sourire Papa Diallo : si tu es prête on peut partir Maya : je suis prête. Elle est montée sur la moto Papa Diallo : tu es bien assise ? Maya : oui Papa Diallo : tu peux m'arrêter si tu as peur de.tomber Maya : non ça va Même si elle avait peur de tomber, il n'était pas question de l'arrêter. Sa famille la regarde s'éloigner. ASSIBA est émue Oumou : tu veux pleurer ? Je suis sur que si ça ne dépendait que de toi tu n'allais pas l'envoyer en mariage en la laissant continuer à perdre son temps à l'école ASSIBA : parce que tu penses que l'envoyer à l'école était une perte de temps ? OUMOU : oui oui ça l'était ASSIBA : tu ne vois pas qu'elle est plus intelligente que toi. OUMOU : ah dis moi une fois que je suis bête ASSIBA : c'est toi qui le dis OUMOU : samba tu écoutes ta femme elle me traite de bête Papa Esso : si dans 10 minutes je n'ai pas ma bouillie je vous mets dehors toutes les deux. Il est entré Souley : ah mon père et la dictature il ne vous gère même.pas Oumou : ferme ta bouche et va me laver les assiettes Souley : hihihi OUMOU toise sa coepouse est va dans sa case. ASSIBA va aussi dans la sienne. Elle retire vite la bouillie et des beignets qu'elle apporte à son mari. Il est assis sur la natte elle prend place en face de lui et le regarde boire Papa Esso : tu veux ma photo où quoi ASSIBA : je me fais du souci pour Maya. Elle m'a dit qu'elle a peur de ses coépouses. Et si elles sont comme Oumou ma fille va souffrir Papa Esso : donc c'est Oumou que tu as choisi pour illustrer la mauvaise femme hein ASSIBA : toi même tu ne vois pas comment elle est méchante. En tout cas j'espère que ma fille ne rencontrera pas ce genre de femmes Laba. Tu as déjà rencontré ses femmes ? Papa Esso : oui et elles m'ont l'air de.bonne moralité tu n'as pas à t'inquiéter ASSIBA : ça me rassure Papa Esso : s'il te plaît dis à Souley de.sortir les outils on va aller au champ ASSIBA : ok Elle s'est levée et est sortie. Maya et son mari sont toujours en route, après 2 heures de route, ils sont finalement entrés dans le village. Maya n'était jamais venue dans ce village, elle entendait juste parler de ces villageois. Papa Diallo a commencé à rouler doucement ce qui permettait à Maya de regarder le paysage, constitué surtout des plantations et quelques maisons faites en terre. Ils sont arrivés au marché, elle le trouve pas très saturé comme dans son village. Surtout le jour du marché qui était souvent bondé de monde venant des villages voisins. Maya n'a pas envie qu'ils arrivent, elle appréhende la rencontre avec ses coépouses. Ils ont pris une ruelle et papa Diallo a commencé a ralentir. Elle pense qu'ils sont déjà arrivés Papa Diallo : ça va derrière ? Maya : oui Il est entré dans une grande cour. Trois cases occupent cette grande cour et la troisième semble nouvelle. Elle a pensé que ça devrait être sa case. Il ya des  petits enfants qui sont venus l'embrasser. Papa Diallo : allez appeler vos mères Les enfants sont partis en courant tant dis qu'il a commencé à détacher les fils qui tenaient le sac de Maya derrière la moto. Une femme de la trentaine sort de sa case elle souri en venant vers eux. Papa Diallo : Maya je te présente chioma ma première femme. Elle a trois enfants, chioma c'est Maya la troisième femme Chioma : soit la bienvenue Maya. Maya : merci Chioma : le voyage n'a pas été très fatiguant j'espère Maya : non non ce n'est pas si long que ça Chioma : tant mieux. Papa Diallo : où est Sessimé ? Sessimé jeune femme de la vingtaine très jolie Sessimé : me voici ohh Elle marche en tenant son long ventre Papa Diallo : Maya elle s'est sessimé ma.deuxieme femme elle attend notre 3e enfants Maya : bonjour sessimé Sessimé : Bienvenue Maya. Papa Diallo : les enfants sont là tu auras le temps de connaître chacun. Chioma je te laisse le soin d'accompagnement notre femme dans sa case. Chioma : très bien baba. Vient avec moi Maya Elle a pris son sac et l'a suivi dans la case nouvellement construite. La porte est ouverte, elles entrent. Chioma : voici ta chambre de l'autre côté, tu as la cuisine et les toilettes sont dehors. Maya dépose son sac et regarde ce qui sera sa nouvelle maison. Elle trouve la chambre jolie même si elle est petite. Une lampe est posée sur la table, à côté une armoire faite en bambou. Ce n'est pas comme chez eux. La concession de son père est plus solide que celle ci.. Chioma : ça va ? Maya : oui. Chioma : je vais t'aider à ranger tes choses Elle ouvre le sac et retire les habits qu'elle dépose dans l'armoire. Chioma : je vais te donner quelques consignes de chez nous. On appelle notre mari baba c'est son petit nom il aime ça. Il dort avec chaque femme pendant une semaine ce pendant il a un salon a lui seule. Donc s'il n'est pas chez l'une de nous il est dans son salon il aime passer du temps laba. Maya : ok Chioma : il aime aussi les repas en famille chaque femme doit préparer il mange toutes les nourritures  avec nous dans son salon. Il aime ça. Elle trouve des livres et cahiers dans son sac Chioma : c'est quoi ça ? Maya : mes cahiers je me disais que je pouvais continuer l'école ici Chioma : ici il ya pas d'école et encore moins pour une fille. Tu n'as pas besoin de ça tu dois t'occuper de ton foyer Maya : hummm Chioma : tu as quel âge ? Maya : seulement 15 ans Chioma : pourquoi tu dis seulement c'est déjà beaucoup. Ma première fille a 17 ans Chioma : waouh je ne l'ai pas vu elle est déjà en mariage ? Chioma : non pas encore. Elle est sortie. Tu l'as verras. On va aller manger avec notre mari je te laisse te reposer et je vais envoyer un enfant t'appeler Maya : merci Chioma : si tu as besoin de quelque chose demande moi évite d'aller voir sessimé elle est toujours de mauvaise humeur Maya : ok Chioma est sortie. Maya l'a trouve gentil et se demande si ce n'est pas l'hypocrisie. Elle se couche et regarde les pailles qui servent de toiture, c'est quand même originale de construire avec ses pailles. A peine arrivée, elle est déjà déçue de ne pouvoir pas aller à l'école. Tous ses efforts pour rien elle a très mal. Un enfant est venu l'appeler et l'a conduit au salon de son mari. Il est assis sur une natte sessimé aussi et les enfants sont de leur côté en train de manger en se disputant. Elle trouve l'atmosphère conviviale. Papa Diallo : prend place Maya Elle s'assoit. Chioma vient déposer les assiettes et de l'eau pour se laver les mains Papa Diallo : j'espère que tu aimes le couscous du mil Maya : oui oui Sessimé :' c'est aussi important que tu sache préparer Maya : je sais très bien préparer Papa Diallo : papa Esso ne peut pas me donner une femme qui ne sait pas faire la cuisine. En plus d'avoir été à l'école elle est une bonne femme soumise Sessimé : quoi ? Ne me dit pas qu'elle est allée à l'école. Ehh baba comment tu as pu ? Papa Diallo : quel est ton problème Chioma : sessimé respectons notre invité tu pourras parler de ça plus tard Papa Diallo : voilà qui est dit Sessimé : stuippp Papa Diallo : pas de ça chez moi. Sessimé respecte moi hein même avec ton ventre je peux encore te battre Sessimé : désolé baba Papa Diallo : voilà. Bonne appétit mes femmes Elles : merci baba Maya est mal à l'aise elle mange  délicatement. Son mari n'arrête pas de la regarder et ça l'énerve. Papa Diallo : je peux savoir est ou passé Habiba Chioma : euhhh elle est sortie elle va arriver Papa Diallo : je n'aime pas rentrer et ne pas la trouver. Chioma parle à ta fille elle marche trop Sessimé : quand c'est moi qui fait la remarque on me traite de jalouse Papa Diallo : si elle arrive tu lui dis que je veux la voir Chioma : d'accord baba Ils ont continué à manger dans le calme. On pouvait juste suivre les bruits que faisaient les enfants de leurs côtés. Après le repas Maya est rentrée dans sa chambre se reposer. Chioma est dans sa cuisine elle range les assiettes, sa fille Habiba arrive Habiba : j'ai faim jusqu'à Chioma : tu sors d'où ? Habiba : j'étais chez binkou maman Chioma : et tu ne peux pas rentrer ? Il est midi passé tu sais que ton père aime qu'on mange ensemble Habiba : il est déjà rentré ? Chioma : oui et il t'attend dans son salon il faut qu'il te tape bien tu exagère Habiba : maman binkou est malade ohh elle va voyager pour la grande ville demain pour qu'on la soigne Chioma : c'est si grave que ça Habiba : oui ehh. J'aidais sa mère à préparer vu qu'elle ne peut pas le faire, il faut rester près de binkou. Hummm maman ma copine va mal oh j'ai peur pour elle Chioma : elle va recevoir les bons soins en ville. Ne t'inquiètes pas Habiba : papa est venue avec sa femme ? Chioma : oui elle est dans sa case Habiba : elle est comment ? j'espère que ce n'est pas une autre sessimé hein Chioma : non, Maya  est très timide. Elle a 15 ans Habiba : ehh papa avec les petites filles. Je peux aller la saluer ? Chioma : oui vas-y et tu vas voir ton père je ne veux pas les problèmes Habiba est sortie pour se rendre dans la case de maya, elle entre sans cogner Maya a sursauté et s'est levée Habiba : je t'ai fait peur. Je m'appelle Habiba Maya : ah la fille de chioma Habiba : oui. Elle vient s'asseoir sur le lit et regarde Maya Habiba : tu es vraiment petite. Maman a dit que tu as 15 ans Maya : oui Habiba : hummm. Maya : tu étais ou ? Habiba : ma copine est très malade j'étais là saluer Maya : ah patience à elle. Tu vas à l'école ? Habiba : non et toi Maya : moi oui. J'étais en classe de seconde et sur de passer pour la première Habiba : et pourquoi tu fréquentes Maya : pour être médecin j'avais eu mon BEPC l'année passée Habiba : bebece c'est quoi ? Maya : hahahaha on dit BEPC c'est un diplôme Habiba : ah tu as déjà le diplôme ça veut dire que tu peux soigner ma copine Maya : mais non il faut encore fréquenter pour être médecin. Toi tu fais quoi Habiba : rien du tout. J'aide ma mère  au marché parfois et à tisser Maya : elle tisse quoi Habiba : les sacs, les babouches, les chapeaux, un peu de tout. Je vais te montrer Maya : d'accord. Habiba : je pars voir mon père après je viens te voir Maya : d'accord Elle est sortie. Cette rencontre a un peu égayé Maya qui se sentait seule. Habiba est allée voir son père il écoute sa petite radio Habiba : papa tu me cherche Papa Diallo : oui et je suis près à te couper les pieds Habiba : papa binkou est très malade c'est comme si elle va mourir papa j'étais Laba sa mère pleure seulement Papa Diallo : oh la pauvre. Les herbes ne l'ont pas soignées? Habiba : non ils vont aller en ville demain. Papa je vais aller lui dire au-revoir le matin si tu permets Papa Diallo : tu peux y aller mais ne met pas long je n'aime pas rentrer et ne pas te trouver Habiba : d'accord papa. Elle s'est levée et est sortie. Quelques minutes après chioma est venue dans la chambre de Maya avec un drap blanc Chioma : j'espère que je ne te dérange pas. Maya : non Chioma : je.vais mettre ce drap sur ton lit tu sais la première fois il faut s'assurer que la femme était vierge c'est la procédure. Maya pris peur, elle avait déjà oublié qu'elle allait passer à l'acte avec son mari Chioma : je sais que tu as peur c'est normal moi même.j'avais peur mais après c'est passé. Je vais te donner un produit que tu mettra laba comme ça la pénétration sera moins douloureuse Maya : hein ? Est- ce qu'on ne peut pas renvoyer ça ? Moi je ne veux pas Chioma : Maya tu es mariée et après le mariage l'homme dort avec sa femme. Tu veux renvoyer pour quel.motif Maya : je ne suis pas prête, il va me faire mal. Regarde comment je suis petite et lui grand il va me gâter Chioma : hummm apparemment tes parents ne t'ont pas préparé à ça. Si tu avais été préparé c'est que tu ne cries pas. Au lieu de t'enseigner le mariage ils t'ont envoyé à l'école inutilement. Elle a mis le drap sur le lit. Chioma : voilà. Je viendrai avec ce produit. Il faut aller te laver avant qu'il n'arrive et arrête d'avoir peur ce qui donne les enfants ne tue pas Elle est sortie. Maintenant Maya appréhende sa première nuit qu'elle passera avec son mari. A suivre
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