L’ange de la mort

Chapitre 3

- tu as l'air heureux han? Demande l'un des amis de Khadim.

- quoi? Demande-t-il un peu distrait.

- depuis qu'on est là tu es sur ton téléphone entrain d'envoyer des SMS et avec le sourire. Tu parle avec qui?

- avec Fanta je t'avais une fois parler d'elle.

- c'est avec elle que tu discute comme ça avec le sourire?

- oui oui. Elle est très drôle cette fille.

- là où ça va terminer entre nous hum je ne voudrai pas me trouver auprès de ta femme.

- quoi?

- tu as une liaison avec elle?

- tu es fou? Je suis marié.

- moi aussi je suis marié mais ça m'empêche pas de regarder hein.

- on est pas pareil .

- si elle ne t'intéresse pas tu me la passe.

- elle est jeune pour toi et je ne permettrai pas que tu joues avec elle.

- dis juste qu'elle te plaît

- vas là-bas.

Ses amis n'ont pas cessé de se moquer de lui jusqu'à ce que se termine leur soirée.

Il se disait que ses amis étaient fous de penser qu'il pourrai se passer quelques choses entre lui et Fanta. Elle aimait sa femme c'était indéniable mais ce qui l'attirait chez Fanta c'était autre chose comme sa spontanéité, sa joie de vivre , ses petites manies et surtout le fait qu'elle ne feind pas, elle était sincère dans tout.

Plus sa femme durait à Louga plus il s'était rapproche de Fanta. Il essayait de se convaincre lui même en disant que c'est juste une relation amicale mais c'était bien plus que ça.

Si Khadim la regardait d'un autre œil, Fanta le voyait toujours comme son ami, son frère.

La concerné ne voyait rien ou plutôt ne voulait rien voir, même ses colocs en était sûr. Pour cela quand elle est tombé malade le matin très tôt au moment où elle s'apprêtait à aller en cours, c'est Khadim qu'ils ont appelé et ce dernier les a dit de partir qu'il allait s'en occuper.

Fanta disait avoir mal à la tête et elle pleurait comme une petite fille mais refusait d'aller à l'hôpital. Khadim voulait aller à la pharmacie mais ne voulait pas aussi la laisser seule. À la fin il a fini par appeler son Ami pour qu'il lui achète des médicaments pour les maux de tête.

- calme toi bientôt les médicaments vont venir et tu ira beaucoup mieux tu verra.

Si c'était dans une autre situation ça allait être drôle. Fanta s'était blotti sur Khadim comme une petite fille et Khadim lui ne savait pas quoi faire. Il n'arrêtait pas de rappeler son ami.

Quand celui-ci est entré dans la chambre il était choqué par ce qu'il voyait. Il a toussoté pour attirer l'attention de Khadim puis est retourné à l'extérieur. Khadim l'a retrouvé quelques secondes après.

- tu joue à quoi Khadim?

- comment ça?

- ce que j'ai vu quand je suis entré ici si c'était ta femme tu allais dire quoi?

- ce n'est rien de mal elle est malade je prend juste soin d'elle.

- elle n'a pas de famille? Pas d'amis?

- je t'ai dit qu'elle ne vient pas d'ici je suis son ami c'est pourquoi je suis là. Ses colocataire son à l'école.

- en tout cas tu cache bien ton jeu. Entre vous je sais que ça ira loin, ça ne va pas s'arrêter ici.

- arrête tes bêtises. Merci pour les médicaments.

- pourquoi elle ne va pas à l'hôpital?

- elle refuse et dit qu'elle a juste mal à la tête.

- bien bon je vais travailler moi. Appelle-moi si tu as besoin de quelques choses.

- merci mec.

Khadim entre dans la cuisine pour apporter de l'eau et retourne dans la chambre.

- tu vas avaler ça et tu te sentir bien après.

Il l'a aidé à se lever et quand elle a pris les médicaments elle s'est recouchée et s'est endormi très vite.

Khadim est resté là à la contempler comme s'il regardait la télé. Il se met à penser à ce que venait de lui dire son ami. Il avait laissé sa femme chez elle pour venir prendre soin de son " amie". Ça semble même bizarre qu'il l'appelait son " amie" car en vrai il ne savait pas vraiment ce qu'elle était pour lui.

Ndioufa est la première à revenir et il a retrouvé Khadim toujours entrain de contempler Fanta qui dormait.

- elle va mieux?

- oui oui depuis qu'elle a bu les médicaments elle s'est endormie.

- si tu veux tu peux partir je vais m'occuper d'elle.

- j'attends qu'elle se réveille d'abord pour partir.

- pourquoi tu ne lui dis pas la vérité?

- à propos?

- de ce que tu ressens pour elle. Je sais que c'est réciproque.

- elle est comme une sœur pour moi.

- mais elle n'est pas ta sœur et on ne regarde pas sa sœur comme tu la regarde elle. Tu sais bien de quoi je parle.

Il émet un rire nerveux puis regarde Fanta longuement. Quand il a relevé la tête ndioufa était déjà parti.

Il ne comprenait pas pourquoi son ami Idy et ndioufa parlaient ainsi. S'il aimait Fanta il allait être le premier à le savoir alors pourquoi des personnes extérieures prétendent savoir?

- tu pense à quoi? Lui demande Fanta qui vient d'ouvrir les yeux.

- tu vas mieux?

- oui oui je vais bien. Tu es là depuis ce matin tu n'es pas parti travailler?

- je ne pouvais pas te laisser seule en plus tu pleurait.

- moi je pleurais?

- oui. Juste pour des maux de tête. Vrai tapette.

- te moque pas j'avais trop mal.

- tu dors la nuit?

- bah oui mais très tard

- faut dormir et laisse les cahiers un peu.

- d'accord. Désolé de t'avoir pris ton temps fallait partir dès que je me suis endormie.

- non je voulais d'abord comment tu allais.

- je vais très bien je te jure.

- bon de toutes façons il est trop tard pour aller travailler. Tu m'appelle si tu as besoin de quelque-chose. Quoique ce soit tu m'appelle.

- ne t'en fais pas.

Khadim se lève puis met ses chaussures. Il s'est retourné et Fanta était débout.

- tu fais quoi?

- je te raccompagne.

- non reste là. Je connais le chemin.

Il sortit de la chambre et est passé dans le salon où il retrouve Mari et ndioufa. Cette dernière lui lance un sourire dont il connaissait très bien la raison.

Arrivé chez lui il a trouvé que son épouse n'est pas encore revenu de son travail. Il s'est préparé quelque chose à manger puis s'est posé devant la télé. Sa femme est venu une heure plus tard et était surprise de le voir.

- tu es revenue tôt chéri. Salut.

- oui j'étais.... j'ai fini mon boulot plutôt.

Il allait lui dire qu'il n'était pas parti travailler mais les paroles de Idy sont revenu.

- ha d'accord. Elle était comment ta journée?

- comme toujours et la tienne?

- pas mal

Ami, sa femme, est parti dans sa chambre pour prendre une douche puis revint à côté de son mari. Elle s'est logé entre ses jambes puis a capturé la télé commande et change de chaînes. Khadim était tellement distrait qu'il s'en rendait pas compte. Toutes ses pensées c'étaient rivé sur Fanta. Il se demandait si elle allait bien.

- tu dis rien?

Ami tourne la tête et attend sa réponse mais son mari ne disait rien. Ça l'etonnait qu'il n'a rien dit.

- Khadim il y'a quoi?

- Quoi? Tu dis?

- tu pensais à quoi?

- rien d'important t'inquiète. Pourquoi tu as changé la chaîne.

- c'est maintenant que tu t'en rends compte?

- désolé. Et donne moi la télé commande.

- dis-moi d'abord à quoi tu pensais.

- à qui plutôt. Je pensais à toi.

- alors que suis là en face de toi.

- bah ouais.

- tu dis pas tout.

Il disait pas tout oui. Peut-être qu'il allait dire à sa femme " je pensais à une fille. Une fille avec qui j'étais presque toute la journée. Une fille pour qui j'ai préféré ne pas aller travailler. Une fille...."

Il fait valser la tête de Amy et dépose un b****r sur ses lèvres.

- je t'aime.

- il se passe quoi?

- quoi?

- tu es bizarre tu n'es pas comme d'habitude et là tu me lance un je t'aime juste comme ça

- je te dis je t'aime parce-que je t'aime. En plus tu sens toujours l'hôpital.

- quoi? L'hôpital ça sent quoi?

- javel alcool...

- je vais prendre une autre douche alors.

- je badine juste tu sens hyper bon.

Ami souris et se pose sa tête sur le torse de son mari. Ce dernier y pose un bisou avant de reprendre la télé commande.

Les maux de tête de Fanta devenaient de plus en plus fréquents mais ça ne durait pas plus de 10 minutes et elle se disait que c'était sûrement une migraine. Khadim insistait pour qu'elle voit un médecin mais la jolie sérère avait comme la phobie des hôpitaux. Elle prenait Toutes sortes de médicaments qui pouvaient atténuer la douleur.

Quand viennent les fêtes de Noël ils décident tous de retourner au village pour une semaine. Khadim a tenu à voir Fanta le jour de leur de leur départ vu qu'elle devait partir la nuit.

Il est venu la prendre très tôt. Ils ont déjeuné ensemble puis il l'a emmené dans une boutique de prêt à porter.

- on fait quoi ici?

- comme je sais que je ne te verrai pas le jour de l'an je voudrai te donner ton cadeau par anticipation.

- quoi? Mais non tu n'es pas obligé.

- j'insiste j'y tiens beaucoup.

- je ne peux pas accepter Khadim.

- tu choisis ou je choisi pour toi. Et je connais rien moi sur l'habillement des filles alors je te conseille de choisir je peux même t'aider.

Il a pris sa main et l'a emmené à l'intérieur de la boutique. Ils se mettent visiter tout les rayons avant de revenir sur leur pas pour choisir. Avec les conseils d'une vendeuse elle a fini par choisir.

- merci Khadim pour l'attention que tu me porte même si je sais pas ce que j'ai fais pour mériter ça.

- tu mérite toutes les merveilles du monde.

- tu es adorable.

- ne me complimente pas je fais rien d'extraordinaire. Tu compte pour moi et sache que tu vas me manquer.

- et moi je n'aurai personne avec qui discuter.

- heureusement que l'appel vidéo existe.

- tu as raison. Comme ça je vais te faire visiter notre village. Tu vas adorer.

- j'en doute pas. Bon on rentre pour que tu te reposes avant le voyage. vous allez prendre quel moyen de transport?

- c'est Laurent notre tuteur qui nous emmène.

- ha d'accord le voyage sera moins pénible alors.

- oui c'est vrai.

Khadim a déposé Fanta puis reparti dans la boutique pour acheter quelque chose pour sa femme. Quant-à Fanta elle a rangé ses affaires puis a dormi un peu en attendant Laurent qui n'est venu que vers 20h et 30 min plus tard ils étaient prêts à retrouver " faoye le paradis" comme l'appel les touristes car c'était un vrai paradis terrestre.