Chapitre 8 L’été revint. Le médecin prescrivit à son malade l’air de la campagne. Kôvrine, guéri, ne voyait plus le moine noir. Il ne lui restait qu’à reprendre ses forces. Demeurant chez son beau-père, il buvait beaucoup de lait, ne travaillait que deux heures par jour, n’absorbait pas de vin et ne fumait pas. La veille de la Saint-Elie, on chanta à la maison l’office du soir. Quand le chantre passa l’encensoir au prêtre, il se répandit vraiment dans le grand et vieux salon comme une odeur de cimetière, et Kôvrine, se sentant triste, sortit dans le jardin. Après s’être promené sans regarder les magnifiques fleurs et être resté assis sur un banc, il se rendit dans le parc. Il atteignit la rivière, descendit sur la rive et y demeura pensif, regardant l’eau couler. Les sombres pins aux rac

