RAYHNATOU MELISSA BARRY
Je gare ma voiture dans le parking de l'hôpital et prends un temps pour me donner le courage de sortir. La dernière fois que j'ai mis les pieds ici, cela ne s'était pas bien passé et vu que je suis en congé maternité, je n'ai pas jugé nécessaire d'y remettre pieds. Oui ! Même mon boulot qui était autre fois toute ma vie ne me faisait plus envie. Je voulais juste rester chez moi à ne rien faire.
Une tape sur la vitre me tire de mes pensées. C'était Jared et franchement c'était la dernière personne que je voulais voir présentement.
Malgré moi, je descends la vitre et force un sourire.
· Donc tu es vivante ? Me demande-t-il faussement choqué.
· Nan ! C'est mon cadavre qui vient te hanter.
· Alors que je suis le seul à avoir souffert de 'notre histoire' ? Dit-il en faisant des guillemets avec ses doigts. Je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler.
· Tu es incorrigible. Dis-je en sortant enfin de la voiture.
Jared me dévisagea un bon moment avant de me prendre dans ses bras et je dois avouer que cela m'a fait du bien.
· Tu m'as manqué Mel. M'avoue-t-il en prenant mon visage en coupe. J'étais gênée, tant par la proximité que la position. Je me suis donc dégagée, tout doucement.
· Je suis désolée de ne pas avoir retourné tes appels Jared, c'était un peu compliqué ces temps-ci.
· Je te comprends, ne t'en fais pas. Sache juste que je suis ton ami avant tout. Ne mets pas à la poubelle tout ce qu'on a partagé nous deux à cause de mes erreurs. Je veux être là pour toi Mel, en tant qu'ami bien sûr. J'ai compris qu'il ne pouvait pas y avoir plus que l'amitié entre nous et je m'en contenterais parce que je ne veux pas te perdre. C'est trop dur de ne plus t'avoir à mes côtés, te voir vivre tout ça sans être là pour toi. Nous sommes une équipe, tu as oublié ?
Je secoue négativement la tête, totalement émue.
· Alors ne me mets plus de côté d'accord ? Peu importe ce qui se passe, je serais là pour toi Mélissa et je respecterais ton choix.
· Merci beaucoup Jared. Je t'aime.
· Moi aussi little angel. Termine-t-il en me prenant de nouveau dans ses bras.
Cette rencontre avec Jared m'avait vachement aidé, je me sentais tout d'un coup comme libérée d'un énorme poids. En faisant fi du fait que nous ayons couché ensemble plusieurs fois ; ce qui était une erreur monumentale, Jared est mon meilleur et unique ami, en plus d'être mon collègue. Ça a toujours été lui et moi contre le reste du monde donc ces moments passés sans lui ont été vraiment durs. Je suis donc heureuse de le retrouver en espérant qu'il va vraiment respecter mon choix.
J'ai quitté le parking avec lui en discutant de tout et de rien. Je lui en voulais toujours un peu d'avoir couché avec l'autre cruche juste après moi mais hey : c'est moi qui ne voulais pas m'engager avec lui et il s'est assez excusé, donc faut pas abuser non plus. Il m'a donné les dernières nouvelles de l'hôpital et moi celle de ma vie morose, et à part de Zahra, il n'y avait rien à raconter.
A l'hôpital tous les collègues et même certains patients étaient ravis de me revoir et c'était réciproque. J'étais prête à revenir travailler, tout d'ici me manquait mais je devais d'abord aller voir Kira, c'était le plus urgent.
· Tu t'es vu chérie ? Tu dépéris à vue d'œil Rayna et cela m'inquiète. Si tu ne peux pas le faire pour toi alors fais le pour ta fille au moins. Ressaisi toi s'il te plait. Me sermonne Miranda qui m'avait tiré dans son bureau.
Quand je suis arrivée ici comme interne Miranda était déjà titulaire, mais elle m'a pris sous son aile, m'a aimé et a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Aujourd'hui elle est responsable des urgences et un des docteurs les plus réputés de l'hôpital et même de la ville, mais elle continu toujours à prendre soins de moi. C'est un peu comme une maman pour moi et je l'aime.
· J'essaie je te jure mais je n'y arrive pas. C'est pour cela que je n'ai jamais voulu ouvrir mon cœur à qui que ce soit. Tout le monde me laisse tomber. Depuis petite, j'essaie toujours de jouer à la petite fille parfaite, croyant que cela allait les retenir mais non. Ça a commencé par mon jumeau, puis mes deux parents et après la seule personne que j'avais au monde, ma grande maman. Je ne sais pas si c'est moi le problème ou si c'est juste que je ne suis pas assez intéressante pour les retenir, personne ne m'aime assez pour rester auprès de moi. Dis-je en larmes. À elle, je ne peux rien lui cacher.
· Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'y es pour rien tu m'entends ? Rien du tout et tu es la personne la plus adorable que je connaisse. Ne regrette pas d'avoir ouverts ton cœur à Ali et s'il est parti, ce n'est pas parce qu'il ne t'aime pas assez, au contraire ! Il t'aime tellement qu'il ne veut pas que tu souffres.
· Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas quoi penser.
Elle me prit dans ses bras et continua à me réconforter pendant un bon moment.
· Je suis très fière de la décision que tu as prise. Tu as encore le temps et la possibilité de changer les choses avec ta maman.
· J'espère juste que je ne vais pas le regretter. Je ne saurais compter le nombre de fois qu'elle a promis de changer mais rien. Et franchement je n'ai pas confiance en elle et j'ai peur d'être encore déçue.
· C'est tout à fait normal surtout après tout ce que tu as vécu, surtout à l'enfance. Mais accorde-lui le bénéfice du doute, cette fois je crois qu'elle a compris. Je discute souvent avec elle et crois-moi elle regrette et elle t'aime.
· J'espère vraiment parce que je ne supporterais pas une autre déception, ou un abandon. Et j'ai aussi honte de me dire que je ne suis pas venue rendre visite à ma propre mère. Et si elle n'avait pas survécu ?
· Elle a survécu et tu es là, c'est tout ce qui compte. Allez, va la voir maintenant, tu as laissé un bébé n'oublie pas. Je n'arrive toujours pas à croire que tu as gardé ce bébé d'ailleurs, mais je suis vraiment fière de toi.
· Merci Mira. Je vais y aller.
· D'accord, elle a été déplacée dans l'ail vip, chambre 5.
· Vip ? Depuis quand et qui l'a amené là-bas ? Demandais-je choquée. Je ne suis pas pauvre vu l'héritage que m'a laissé mes grands-parents mais quand-même ! Je ne me rappelle pas avoir payé pour ça.
· Demande au président de l'hôpital.
· Amir ?
· Qui d'autre ? Rigole-t-elle.
· Cette famille ! Et ni Aicha, ni Samira ne m'a dit quelque chose. En tout cas la daronne passe du bon temps à ce que je vois.
· Tu parles ! Il y a même la fille d'un président Africain juste en face de sa chambre.
· Ah oui ? Eh ben ! J'y vais alors. Souhaite moi bonne chance.
· Tu n'en as pas besoin, c'est ta maman et l'amour d'une mère ne s'éteint jamais.
Je lui souris de toutes mes dents avant de sortir de son bureau, encore plus apaisée. Je vous ai déjà dis que j'aime cette femme ? Et encore la famille Chérif qui montre sa générosité.
C'est super tout ça.
Je sors de l'ascenseur en me faisant un discours intérieur. Je ne sais pas comment sera la rencontre avec ma mère parce que ces dernières années, à chaque fois qu'on a eu à échanger ça s'est finit en palabre. Et aujourd'hui je veux éviter cela. Je suis là pour repartir sur de nouvelles bases.
Des cris m'ont encore une fois tiré de mes pensées. Ils provenaient de la chambre en face de moi et une des voix m'était familière. Mais je n'en fis pas cas. Encore une de ces patients pleins aux as qui se prend pour le nombril du monde, à vociférer des ordres aux infirmières. Ça m'énerve.
J'allais entrer dans la chambre de ma mère lorsque j'ai entendu un truc se fracasser au sol, provocant un bruit sourd. Une infirmière que je connais est sortie complètement affolée et m'a supplié de venir parce qu'ils avaient besoin d'un docteur. Je n'étais pas venu pour travailler mais je ne pouvais pas faire autrement. Je l'ai suivi dans la chambre en l'écoutant me faire une rapide mise au point sur l'état de la patiente qui était en pleine crise.
· Il faut prévenir le docteur Winfrey et la psychologie. Je ne peux t'aider qu'à lui donner un calmant, ce n'est pas ma patiente. Lui dis-je en me saisissant d'une dose de tranquillisant pour l'administrer à la patiente.
· Tenez là bien. Dis-je aux deux infermières en m'approchant de la patiente qui se débattait de toutes ses forces en lâchant des injures. Et pire, sa chambre était surveillée comme une forteresse.
Mais dès que je me suis approché de la fille j'ai tiqué. Mais je la connais ! C'est Haji ! Une Haji hystérique et à moitié brulée mon Dieu !
· Haji ! Je bégaie presque en tremblant.
Je crois qu'elle aussi a reconnue ma voix parce qu'elle s'est directe calmée et a levé la tête pour me regarder.
On s'est fixé un instant avant qu'elle n'éclate en sanglot, j'étais perdu.
· Hey ne pleure pas s'il te plait, tout va bien. Lui dis-je en la prenant dans mes bras, elle a pleuré de plus belle.
Mon dieu mon cœur s'est serré ! La Haji que je connais je ne l'avais jamais vu triste et là elle est anéantie.
· Rayna c'est toi ? Me demande-t-elle incrédule en me serrant de plus belle.
· C'est moi Haji. Tout va bien d'accord ? J'essaie de la rassurer en prenant son visage entre mes mains.
Je n'en revenais vraiment pas. Le côté gauche de son visage était plein de cicatrices dû à des brulures. Sur son visage ce n'était pas si visible, à part l'oreille et un peu sur le cou, mais son bras lui était méconnaissable et j'étais perdu.
Son docteur traitant et le psychologue sont arrivés un instant après mais elle ne voulait toujours pas me lâcher. J'avais énormément de questions mais ce n'était certainement pas le moment.
J'ai laissé le docteur faire son boulot sans pour autant la lâcher et à travers leur discussion j'ai compris que c'était sa première crise. Elle est admise ici depuis un mois déjà mais elle refuse toujours de discuter avec le psy du traumatisme qu'elle a vécu. Et vu son état, je me demande quel genre de trauma elle a bien pu vivre.
· Vous pourriez sortir d'ici mademoiselle, cela ne dépend que de vous. Mais ce que vous avez vécu n'est pas anodin et s'il vous a seulement fallu voir une lumière ressemblant à un feu pour faire cette crise, vous comprenez donc l'importance de laisser le psy vous aider à surmonter cela. Lui dit le docteur bienveillant mais elle ne parlait pas, elle avait le regard dans le vide tout en continuant à tenir ma main.
Ce n'était plus la Haji joyeuse et turbulente que j'avais connu autre fois, celle-ci n'était que l'ombre d'elle-même.
· Je veux rester seule avec mon amie. Lâche-telle d'un coup.
Sans se faire prier, tout le monde est sorti nous laissant seules.
· Je ne pourrais pas répondre aux questions que tu te poses actuellement. Me dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées.
· Et c'est tout à fait compréhensible mais il faut que tu écoutes le docteur, laisse-nous t'aider. Dis-je en prenant place à coté d'elle, dans son lit.
· Personne ne peut m'aider, je veux juste qu'on me laisse tranquille. Je ne trouve plus ma place dans ce monde.
· Mais de quoi tu parles ? Où est donc passé la Haji positive et pleine de vie ? Je ne sais pas ce que tu as vécu pour prétendre cela mais je ne te laisserais pas abandonner. Tu as toute la vie devant toi.
· Mais quelle vie ? Quelle vie Ray ? J'ai...Et là elle me raconta tout ce qui s'est passé. J'étais au summum de ma surprise. Une vraie héroïne cette fille. Moi aussi j'ai eu le courage de me confier à elle et très facilement et à la fin on pleurait toutes les deux, dans les bras l'une de l'autre.
· Je suis retenue ici contre ma volonté depuis un mois juste parce que je refuse de me confier, et à toi je viens de tout déballer. Bizarre non ? Me dit-elle avec son magnifique petit sourire en coin.
Ça c'est la Haji que moi je connais et je suis trop contente d'avoir aidé.
· C'est à ça que servent les copines non ? Tu m'as tellement manqué ! Et je ne supporte pas de te voir ici et dans cet état, alors je t'en supplie ma chérie aide moi à t'aider.
· Je ne te promets rien Rayna. Je ne sais pas comment me relever tu vois ?
· Bien sur que tu le sais et tu le peux. C'est toi Haji ! Toi ! C'est vrai que c'est très dur mais fait le pour ta copine et toutes les personnes qui comptent sur toi. Et c'est quand même bizarre non ? Toi et moi amoureuse ?
· Et toujours de la mauvaise personne. Termine-t-elle puis nous avons éclaté de rire. Un rire qui nous a fait du bien.
· Merci. Me dit-elle sincèrement après un moment de silence.
· Le jour où je te sortirais de là, en tant que la Haji que je connais tu pourras me remercier. En attendant promet moi de tout faire pour surmonter cela. Je pars dans ton pays ce soir même et à mon retour, quand je viendrais ici ça sera pour venir te chercher d'accord ?
· Je te promets d'essayer et pour Kira, cela m'a trop fait mal d'apprendre ce qui lui est arrivée. Elle a toujours été mon idole et une des rares personne que j'admire dans ce pays de merde. Donc si elle décide de se défendre, passe-moi juste un coup de fil et je me chargerai de sa défense.
· Merci ! Et vivement nos retrouvailles.
Je suis encore restée un long moment avec elle, nous remémorant les bons souvenirs et en riant aux larmes. Quand le docteur est revenu la voir il était choqué et ravi. J'ai eu du mal à me séparer d'elle mais je me suis consolée en me disant que j'allais bientôt la retrouver et dans de meilleures conditions si Dieu le veut ; et je ne la lâcherais plus jamais.
Ces derniers moi je me suis rendu compte de l'importance des amis et de la famille. Kira, Oumou, Aicha, Ali et toutes ces personnes qui ont été là pour moi, je leur dois toi et je ne sais pas ce que j'aurais pu faire sans eux. Alors qu'il y a encore quelques semaines certains d'entre eux étaient de vrais inconnus pour moi.
Le destin ! Le destin Rayna et s'il t'a fait rencontrer toutes ces personnes, c'est pour la bonne raison. Me murmure ma conscience.
Je suis sortie de là et je suis directement partie voir ma mère, sans me poser de question. Tous ces évènements ne faisaient que me témoigner de l'importance de la famille.
Quand je suis entrée dans sa chambre je l'ai trouvé en train de lire. Elle a toujours aimé lire et elle était destinée a être une très grande avocate comme sa mère avant de complètement dérailler. Elle était très surprise de me voir, ce que je comprenais tout à fait. Mais je ne lui ai pas laissé le temps de se poser d'autres questions, je me suis directement jetée dans ses bras et je l'ai serré de toutes mes forces. Nous avons pleuré un bon moment puis s'en est suivi des excuses et des explications interminables.
· Ecoute maman...commençais-je.
· Tu m'as appelé maman. Remarque-t-elle toute émue. Comme quoi même des détails insignifiants peuvent beaucoup représenter pour d'autres.
· Oui et c'est normal, tu es ma maman et c'est pour cela que je suis là. Pas besoin d'excuses ni d'explications, je veux aller de l'avant, juste ça. Je veux donc qu'on essaye toutes les deux et pour commencer, il est impératif pour moi que tu ailles dans un centre pour alcoolique pour te faire aider. Ce n'est qu'après ça que je pourrais te faire confiance. Et vu qu'on est amené à vivre ensemble et que j'ai maintenant une fille, il faut impérativement que j'arrive à te faire confiance sinon ça ne va pas marcher.
· D'accord. Je le ferais. Si c'est la condition pour retrouver ma fille et avoir la chance de connaitre ma petite fille, alors je le ferais. Je ferais tout ce que tu me demanderas Rayna, pourvu que tu m'acceptes dans ta vie. Je t'ai fait tellement de mal que je sais que jamais je ne pourrais me rattraper, mais laisse-moi essayer d'accord ?
· Je ne demande que ça maman et merci. Demain tu iras au centre, c'est l'un des meilleurs de la ville et je suis sûre que tu vas y arriver, je compte sur toi. Et à mon retour, si tout se passe bien de ton coté on pourra enfin vivre comme une famille.
· J'ai hâte mon cœur. Me dit elle en caressant ma joue.
Quand je suis sortie de l'hôpital, j'étais totalement différente de la personne qui y est entrée ce matin. En un laps de temps je m'étais encore transformée et en quelque chose de meilleure cette fois-ci. Je me suis rendue compte que certes la vie est dure mais que je n'étais pas la seule à souffrir. Et aussi, on a beau souffrir, tant qu'on ne fait pas des efforts pour changer cela rien ne va bouger. Il n'y pas d'échec, juste un abandon et la vie nous donne toujours une seconde chance. J'accepte mon destin et je suis prête à me battre pour y arriver. Pour moi-même d'abord et pour toutes ces personnes qui m'aiment et comptent sur moi.
En cours de route j'ai appelé Samira pour confirmer notre voyage qui est prévu ce soir, j'ai vraiment hâte de retrouver Kira et de connaitre mes origines. Nous partons avec un ami de Kira, un certains Jules. Aicha m'a dit qu'il est sympa et très mystérieux, c'est aussi le grand frère de Annie, la copine de Aboubakr.
Quand je vois aicha et Aboubakr je ne peux pas m'empêcher de les envier. J'aurais tellement aimé grandir avec mon jumeau moi aussi ! Mais je ne perds pas espoir.
Je suis arrivée à la maison tout sourire, impatiente de retrouver ma fille qui constitue maintenant mon monde. Sylvie est arrivée ce matin, je les ai donc laissés ensemble et à contre cœur.
· Coucou les filles ! Je suis rentrée. Criais-je à l'entrée en enlevant mon manteau.
Bizarrement je n'entendais aucun bruit, j'en ai donc déduit que Zahra dormait et que Sylvie n'a pas voulu répondre pour ne pas la réveiller.
J'ai vérifié le premier salon mais il n'y avait personne. J'allais donc monter avant d'entendre les gazouillements et un éternuement de la petite en provenance du deuxième salon ; tout le temps enrhumée cette fille.
Je me suis dirigée là-bas et quand je suis entrée dans la sale j'ai failli faire une crise. Non je n'en croyais pas à mes yeux, j'étais sûrement en train de rêver. Je me suis rapprochée pour être sûre que mes yeux et mon imagination ne me jouent pas des tours, et non ! C'était bel et bien la réalité.
Ali était là, couché sur la moquette et avait Zahra sur son torse, et tous les deux dormaient à poing fermés. L'image était plus belle à voir qu'un tableau, c'était parfait.
Et je ne sais pas si c'est le choc, la joie, la tristesse ou la colère, mais je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Et sans faire exprès j'ai laissé tomber mon sac à main, ce qui les a réveillé tous les deux et en même temps.
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Queen
02/02/2020
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