Épisode 5

1197 Words
UN PLAY BOY AMOUREUX *********STEPHANIE OKEDIBE******** J'avais l'habitude de commencer mes journées dans une parfaite sérénité. Sans doute pour répondre à une enfance un peu chaotique, j'aimais que tout soit ordonné chez moi , et je me levais immanquablement à 6 heures du matin pour passer directement dans la salle de bains. 6h15, je m'installais dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Dix minutes plus tard, j'allais me sécher les cheveux, me maquiller et m'habiller, et j' étais prête à affronter le monde. Mais en ce lundi matin tout était différent : il n'y avait pas de café, le sèche-cheveux avait refusé de fonctionner quand je l'avais branché, et je ne trouvais pas de culotte propre dans la commode. Et tout était là faute de cet homme, j'y pensais en me maquillant. Pour la première fois de ma vie, j'avais oublié - oublié ! - de brancher le réveil. En fait, j'avais consacré tout le week-end à exorciser ma colère et mon humiliation de manière compulsive, en nettoyant à fond des placards qui n'en avaient pas besoin et en récurant chaque carreau de la salle de bains, jusqu'au plafond. Durant des heures, elle m'étais affalée devant des rediffusions de Sex and the City tout en avalant des montagnes de pop-corn. Et pourquoi ? Pour ne plus penser au parfait inconnu qui m'avais séduite lors de cette soirée, et qui m'avais fait oublier tous mes principes. Je ne me remettait pas de cet incident. Parce qu'au fond de moi je savais que cet homme n'étais pas le seul à être blâmer J'ai répondu avec ferveur à ses baisers. Jai fondu de désir sous ses caresses enivrantes. Je m'était cambrée quand il avait commencé à me caresser les seins, et j'avais eu désespérément envie de lui, envie de son corps dans le sien, besoin de rendre les armes et de laisser son désir s'embraser... J' avais aimé le goût de ses lèvres et il était parvenu à me séduire. À me plaire. À ce souvenir, je sentais encore des frissons me courir sur la peau.Mais à quoi servait-il de ressasser sans fin cette histoire ? Ce qui était fait était fait. Vendredi soir était déjà de l'histoire ancienne, et en ce lundi historique, j'allais changer le cours de ma vie. J'allais concevoir un bébé... Une délicieuse chaleur m'enveloppa le coeur, et je souris. Plus jamais je ne me laisserait tourner la tête par un play boy . Dire que Barbara avait cru me faire rencontrer le prince charmant, ce soir-là ! Allons, mieux valait ne plus y penser. N'ayant plus de culotte à ma disposition, j'enfile le bas d'un Bikini et je décide de boire un café du coin de la rue ... ****** SAMUEL OULAÏ****** En rentrant chez moi, ce soir-là, je me sentais infiniment soulagé. Certes, le «don» n'avait pas été une formalité très agréable à accomplir. Mais, maintenant que c'était fait, je me sentais léger, comme si un poids terrible m'avait été ôté des épaules. Bien sûr, la tâche la plus complexe demeurait devant moi : il fallait que je trouve une épouse. Mais désormais, j'étais déterminé à accorder à cette quête tout le temps nécessaire. Choisir la femme qui restera près de moi jusqu'à la fin de ma vie n'était pas une démarche dont je m'acquitterait d'un claquement de doigts. J'étais déterminé à revoir mes méthodes. En fait, j' allais dresser la liste de toutes les qualités que j'espérais trouver chez l'élue. Puis, je la comparerait avec celle de toutes les femmes que j'avais connues. Mais, ce soir, je n'accorderais pas une pensée à cette affaire. Je prendrais un verre, dégusterait un bon repas et passerait une agréable soirée... En fait, j'avais envie d'appeler une femme. Il me suffisait de consulter le répertoire de mon téléphone et d'en choisir une, parmi celles que j'avais rencontrées ces derniers temps. Naturellement, je ne disposais pas des coordonnées de la dernière en date, Mlle Stéphanie Quelque-Chose... Tant mieux ! Je n'avais pas besoin d'une caractérielle qui s'allumait et s'éteignait brutalement, comme une lampe détraquée. Si seulement j' avais pu cesser de penser à la manière dont elle s'était d'abord abandonnée à mes caresses, sans retenue, tout en se consumant de désir et en faisant monter en moi une fièvre dont je me croyais incapable... Qu'elle aille au diable. Je vais décrocher mon téléphone qui ne cesse de sonner. Mais, dès que je décroche , un grésillement couvre la voix de mon interlocuteur Lui: mr ! Moi: maxime ?. Que se passe-t-il ? Vous n'avez pas une centaine de pages de contrats à me faire signer ? Lui: non.. Au fait.. J'ai.. 20 min.. Moi: Maxime , votre portable fonctionne mal ! Je ne vous entends pas. Lui: Oui... tunnel... personne ne s'explique... Moi : Bon sang, je ne comprends rien ! Rappelez-moi quand vous serez chez vous, et plutôt demain, de préférence. Je serai à mon bureau dès... Lui: Il y a un problème avec votre don ! La phrase résonna avec une telle force que je m'écroula dans un fauteuil. Moi: Quoi ? Ne me dites pas que je dois recommencer toute la procédure ! Lui: Non, Votre Mr Il n'y a pas eu de problème avec la procédure elle-même. Moi: Alors quoi ? Que s'est-il passé ? Il y eut un long silence sur la ligne. La communication était-elle coupée ? Non... J'entendais Maxime respirer bruyamment. Moi:Eh bien ? Parlez, bon sang ! Lui: Votre échantillon a été transmis aux laboratoires de Future Born, . Comme prévu. Moi: Bien. Et ? Lui:Et... Et en principe il aurait dû immédiatement arriver aux locaux de conservation. Mais il est reparti. Reparti ? Si je n'avais pas senti un frisson d'appréhension me parcourir le dos, j'aurais éclaté de rire... La conversation avait quelque chose de surréaliste. Moi :C'est-à-dire ? Lui: Il est reparti vers un laboratoire. Celui d'une clinique gynécologique. Moi: Eh bien, faites-le récupérer ! Lui:Je crains que ce ne soit impossible Mr Moi: Quoi ?! Lui: Euh, oui, votre sperme a été donné à une femme. Moi: Vous voulez dire que la grossesse d'une femme a été provoquée avec mon sperme ? Lui: Seulement l'insémination. Il serait un peu hâtif de conclure à une grossesse alors que... Moi:Bon sang ! Mais comment est-ce possible Lui:Je n'en ai aucune idée Je sentais me tête se mettre à tourner. Quelque part dans cette ville, une partie de moi s'était logée dans le ventre d'une femme. Et si jamais elle tombait enceinte, si jamais elle portait mon enfant... Moi: Qui est-ce ? Lui: Mr , malgré tout le respect que je vous dois, il y a des clauses de confidentialité que je ne peux... Moi : Maxime donnez-moi son nom ! Une femme que je ne connais même pas est enceinte de moi, et vous vous souciez de préserver sa confidentialité ? Si vous ne me dites pas de qui il s'agit, je vous jure que vous le regretterez ! Un nouveau silence pesa sur la ligne. Puis, l'avocat s'éclaircit la gorge. Lui: Elle Stephanie okedibe. Okedibe ? C'est le nom qui a été prononcé à l'émission ! Oh m***e. QUOI? Putain de m***e, encore cette fille grrrr !
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