2. Nouvelle rencontre

1328 Words
Deux semaines après Je me mirai une nouvelle fois. - Allez ma fille tu peux le faire ! M ' encourageai-je. Je soufflai un bon coup et sortis de la salle de bain. Je récupérai mon petit sac noir et me dirigeai vers le salon. Il m'admira du regard. Mactar : Magnifique ! Je le fixai du regard pour lui montrer que je désapprouvais. Mactar : Mais quoi ? C'est un compliment ! Un compliment dans un tel moment n'était pas le bienvenu. On sortit tous les deux de l'immeuble. J'entrai dans sa voiture. Le chemin se fit en silence. Moi, perdue dans mes pensées, je me demandais comment j'allais m'y prendre. Ne devrais-je pas renoncer ? Mais avais-je vraiment le choix ? Quand il gara sa voiture, je sentis la pression monter. Mactar dut s'en douter, il se tourna vers moi et me sourit en posant sa main sur mon épaule. Mactar : Tout va bien se passer. J'ouvris la portière et en sortis en colère. Il sortit à son tour. Mactar : Tu as intérêt à être plus chaleureuse à l'intérieur. N'oublies pas notre contrat. Il me sourit. Moi, je gardai la même colère. Moi : Tu parles d'un contrat ! J'y gagne que dalle. Mactar : Ma chère, j'y gagne, tu y gagnes. Quand tu le verras, tu sauras que je ne te demande pas la mer à boire et que tu y gagnes plus que moi. Il fit le tour de la voiture et me prit la main. Mactar : Allez viens !! Un portier nous ouvrit la porte et nous entrâmes dans l'immense maison. Il y avait du monde et la musique douce venait s'ajouter au brouhaha. Mactar me lâcha et alla saluer un groupe d'amis. Je me retrouvais toute seule. Je remarquai une table bien décorée et agréablement garnie. Je m'y dirigeai. Un serveur m'offrit un verre de soda. Je ne tentai même pas de jeter un œil dans les boissons alcoolisées. J’en avais horreur. Je me retournai et observai les autres convives. Par leur tenue, je savais que je n'étais pas du même monde qu'eux. Bien sûr, Mactar m'avait offerte une robe, des chaussures et même une coiffure que je n'aurais jamais pu me payer toute seule, mais cela ne m'enlevait pas ce sentiment de ne pas être à ma place. Je sentis quelques regards masculins intéressés et cela ne faisait qu'augmenter ma gêne. - Bonsoir! Je sursautai et faillis verser mon verre sur la plus chère de mes robes. -Veuillez m'excuser, je vous ai fait peur. Moi : Je vous en prie. Je me retournai et mes yeux croisèrent les siens. J'avais devant moi un bel homme d'une trentaine d'années. Noir d'ébène, grand de taille, habillé d'un costume noir et d'une chemise blanche. Il me sourit et je me sentis liquéfiée. -Je vous ai vue toute seule, je me suis dit qu'une aussi belle femme ne méritait pas la solitude. Moi : Merci pour le compliment, mais je ne suis pas seule. - J'imagine bien qu'une aussi belle plante n'est pas venue toute seule à ma fête. Je fis semblant de ne pas l'entendre. - Ah te voilà ! C'était Mactar qui nous rejoignait. Mactar Bonsoir Ibrahim ! L’homme qui me parlait depuis tout à l’heure : Bonsoir Mactar ! Ils se donnèrent une chaleureuse accolade. Ibrahim : Tu es venu, très bien accompagné. Mactar : Ibrahim, je te présente ma cousine Rabia. Rabia, je te présente Ibrahim, notre hôte. Ibrahim : Enchanté ! Ibrahim me tendit la main. Moi, poliment : Enchantée ! Je serrai sa main. Il la garda prisonnière. Ibrahim : Alors vous êtes la cousine de Mactar ? Je lui donnai pour seule réponse un sourire. Un homme s'approcha discrètement. L’homme : Veuillez m'excuser, je vous le prends pour quelques minutes. Ibrahim le suivit. Moi, énervée : Ta cousine ? Mactar, amusé : Et bin oui ! Moi : Combien d'autres mensonges faudra-t-il ? Mactar : Tu ne vas pas commencer à jouer ta mijaurée. Moi, d’un ton suppliant : On devrait tout arrêter, Mactar. Mactar : Arrêter quoi ? Tu... Le retour d'Ibrahim le fit se taire. Ibrahim : Alors mes invités préférés, me revoilà !! **************** Quelques jours après Je regardai mon portable. Sur l'écran, était affiché "numéro privé". Depuis ce matin, mon téléphone ne cessait de sonner. Ces appels pouvaient venir de mon oncle et je n'avais aucune envie de lui parler. Mais devant les appels insistants, je finis par me dire que la personne qui m'appelait avait une bonne raison d'essayer de me joindre. Moi : Allô ! -Allô ! La voix m'était inconnue. -Bonjour Rabia ! C'est Ibrahim. Moi : Ibrahim ? Je fis semblant de ne pas le reconnaître. Ibrahim : Oui! Ibrahim, le collègue de Mactar. Vous étiez venus ensemble à mon anniversaire, il y a 2 jours. Moi : Ah Ibrahim ! Quelle surprise ! Comment allez – vous ? Ibrahim : Je vais très bien ? Et vous ? Moi : Je vais bien moi aussi. Ibrahim : C'est Mactar qui m'a donné votre numéro. J'espère que cela ne vous dérange pas. Moi, en mentant : Pas du tout ! Bien sûr que cela me dérangeait. Je n'étais pas contente du sans-gêne de Mactar. Moi : Que puis-je faire pour vous ? Ibrahim : J'aimerais vous inviter à dîner ce soir. Moi : Ce soir ? Ce n'est pas possible.  Ibrahim : Demain ? Moi : Demain non plus! Ibrahim, devenant lourd : Un autre soir dans la semaine ? Moi : Je suis indisponible toute cette semaine. Rappelez-moi la semaine prochaine et on verra. Quand je raccrochai, je me sentis soulagée. Je sentais bien qu'Ibrahim était frustré au bout du fil, mais je n'avais pas le choix je ne pouvais accepter un rendez-vous avec lui. Je me sentais incapable de dîner avec lui en jouant la cousine adorée de Mactar. Mactar ! Rien qu'en imaginant sa réaction s'il apprenait ce que je venais de faire, mon sang se glaça. Mais rien ne m'obligeait à le lui dire. Je souris intérieurement.  **************************************** Trois jours après Je descendis de la voiture, un peu hésitante. Mactar me semblait bizarre tout à l'heure au téléphone. Il m'avait dit qu'une voiture viendrait me chercher en bas de l'immeuble, qu'il voulait me parler urgemment. Me voilà donc acheminée par un inconnu dans ce prestigieux restaurant. Je rentre et comme Mactar me l'avait indiquée, je donne mon nom. La serveuse me conduisit vers une table au fond du restaurant. Un homme se leva et me sourit. Je le reconnus. Moi, surprise : Ibrahim ? Ibrahim : Bonjour Rabia ! Moi :  Mais que faîtes - vous ici ? Je pensais que j'avais rendez-vous avec... Ibrahim, terminant ma phrase : Mactar. Moi, énervée : Vous m'avez tendue un piège. Ibrahim : Ne vous fâchez pas ! Disons que ne pouvant décrocher un rendez-vous, je me suis fait aider par Mactar. Je bouillonnais de l'intérieur. Mactar n'avait pas osé me faire cela ? Ibrahim : Asseyez-vous, je vous en prie. Il poussa la chaise qui m'était destinée. Furieuse mais polie, je m'assis. Il s'assit à son tour sur la chaise face à moi. Il était habillé d'un beau costume bleu de nuit et d'une chemise blanche. Moi, honteusement je portais un simple pantalon jean bleu et une chemise rose à manches courtes. Nous étions installés dans un lieu intimiste et calme. Je supposais qu'Ibrahim devait être un habitué des lieux. Une serveuse se rapprocha et après nous avoir salué, nous tendit les menus. Je le saisis mais dès qu'elle s'en alla, je pris la parole. Moi : Mr Ibrahim ! Ibrahim, me rectifiant : Ibrahim ! Moi : Ibrahim ! Je suis flattée de l'intérêt que vous me portez. Mais je ne peux vous laisser persévérer. L'intérêt que vous me portez n'est pas du tout réciproque et je n'aime pas votre manière de faire.  
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