Été 1963, Paule, 13 ans.
Pour être franche, ce n’est pas pire ! Rien ne peut lutter contre « Intervilles » ! Mais dans l’échelle des soirées cauchemardesques, la soirée « sardines grillées » talonne de très près ce jeu débile. Il faut dire que je n’ai pas de chance. Les préparatifs de ce genre de festivités se déroulent à deux pas de la fenêtre de la cuisine de mes parents. Cela commence par le vigneron qui dépote ses fagots de sarments sur la route. Mon voisin, efficace, les entasse le long d’un prétendu garage en tôle ondulée. Il est tout de guingois, mais sert aussi d’appui au foyer pour les grillades, constitué de briques empilées et vaguement cimentées. C’est de l’artisanal, je peux vous le garantir. Et dire qu’ils n’ont jamais réussi à mettre le feu à la haie de la mère Boissard. Do
