En fait, l’occasion m’est fournie en début d’après-midi. Juste après le repas, la dernière goutte de café avalée, Francesca est retournée dans la buanderie pour terminer la lessive. Moi, ma mission du jour consiste à laver et à essuyer la vaisselle et à passer le balai. Ma marraine est assise dans un fauteuil du petit salon, elle approfondit sa lecture de La Croix. Je finis juste de balayer, quand un grand cri déchire le silence, suivi de sanglots et d’une litanie de plaintes. Simultanément, un bruit métallique en cascade a déchiré la pesanteur de ce début d’après-midi. Je me précipite dans la buanderie et je découvre Francesca appuyée contre le muret, en larmes, ses jambes ou plutôt sa jambe droite est toute rouge, vraiment pas belle. La lessiveuse est à moitié renversée, tombée du trépie
