Premier jour de fac
7h30
Bip bip bip
J'entendis le bippeur de mon reveil qui me signalait qu'il était l'heure de se réveiller.
Fini les vacances, fini les fêtes jusqu'au petit matin aujourd'hui commencé ma nouvelle vie.
Je me levai nonchalamment, comme un gros paresseux et m'étirai en regardant autour de moi.
Ça faisait deux semaines qu'on a emménagé dans cet appartement. Un appartement sur 67 Sterling Street, à environ 20 minutes de Harvard en voiture, avec deux grandes chambres, une gigantesque salle de bain, une cuisine géante et un salon. Je me dirigeai vers la douche où je jetai un œil à mon miroir et aperçus les énormes cernes sous mes yeux certainement à cause de la soirée d'hier, notre dernière soirée de liberté.
Je finis de me brosser les dents puis je retirai mon éternel pyjama ''my little pony''; d'ailleurs je devrais peut-être déjà penser à changer de motif de pyjama ; et je m'allongai dans la baignoire pour libérer tout le stress qui pesait sur mes épaules.
Je finis tout ça, m'entourai de ma serviette et retournai dans la chambre où ma grosse marmotte de meilleure amie était toujours entrain de dormir. Je ne pus m'empêcher de lui sauter dessus
-Réveille toi vieille peau! Criais je en me tortillant sur elle.
-Dégage! Dégage ! Dégage ! objecta t'elle à tue tête
-Arrête de faire ta feignasse et lève toi. Tu sais qu'on doit aller au campus aujourd'hui et t'es encore au lit puis tu prendras plus d'une heure de temps pour te préparer.
-On est vraiment obligé d'y aller ? Demanda t-elle en faisant l'enfant
-Oui on est obligé mademoiselle. Lève toi! Continuai je de crier en la chatouillant.
-D'accord ! T'as gagné, dit-elle en se levant comme pour capituler.
-Fait vite
-Okay, salade, crogna t'elle en me sortant un doigt d'honneur auquel je répondis.
9h00
Après s'être habillées de l'uniforme de Harvard, moi de la jupe rouge et Mylène de la bleue marine, la chemise blanche et la veste noire portant le logo de Harvard. J'avais mis des collants et des Vans noires. On jeta un dernier coup d'œil à notre apparence dans le grand miroir de notre appartement.
-Tu ressembles à une salle gosse de riche, lança Mylène en riant.
-Et toi, tu ressembles à... je mis une pause avant de continuer, tu ressembles à toi même.
Nous éclâtames de rire face à la bêtise que je venais de sortir.
-Tu es trop bête, dit-elle en me tapant derrière la tête, avant de continuer de rire aux éclats.
On sortit de l'appartement et prit ma voiture. Mon père avait réussi à convaincre celui de Mylène de nous laisser sans chauffeur ni garde de corps et cela nous enchantait.
30 minutes plus tard à cause de quelques bouchons, on gara devant Harvard et descendions de la voiture comme ci on était sur le tapis rouge des NRJ music awards sous le regard de quelques personnes.
J'étais inscrit en droit et Mylène en Management. J'appréhendais assez cette année mais j'étais aussi très enthousiaste, j'avais toujours adoré le droit alors d'ici quelques années je serai certainement une avocate redoutable.
Mylène et moi se séparions pour rejoindre chacune son cours.
Je me dirigeais vers l'amphi 102 du département de droit, en suivant les instructions qu'une fille que j'avais rencontré lors des admissions m'avait donné.
Je marchais dans les couloirs et vit marqué 102 sur une plaque en vers noir me signalant que j'étais devant l'amphi en question. Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine à toute vitesse, je pris la poignet et poussai la porte qui s'ouvrit aussitôt. Plusieurs personnes étaient déjà assises à l'intérieur, certains tout seul dans leur coin pianotant sur leurs téléphones ou leurs ordinateurs et d'autres en petits clans entrain de rigoler ensemble. Je m'avançais vers l'avant petit à petit en descendant les marches. Je m'assis à la troisième rangée qui était quasiment vide et cinq minutes plus tard, un homme plutôt âgé, la cinquantaine, assez grand de taille et plutôt bien bâti pour son âge, entra par la porte à l'avant.
-Bonjour à tous, je suis le professeur Richardson, lança t-il à peine eut-il déposé son sac.Tout au long de ce semestre vous aurez à faire à moi, tant pis pour ceux qui ne m'apprécieront pas, d'ailleurs moi non plus je ne vous apprécie guère.
Tout le monde se mit à rire face à sa remarque plutôt pertinente d'ailleurs. Il poursuivit ensuite ;
-Je suppose que chacun d'entre vous ici veut devenir un grand avocat ou alors un minable professeur comme moi ayant une vie privée et sociable presque aussi inexistante que l'amour que les cheveux sur la tête de Dwayne Johnson.
De nouveau tout le monde éclata de rire. Il était plutôt drôle comme professeur et je me disais que l'année allait certainement bien se passer. Il continua ensuite;
-Comme je le disais, vous serez presque tous emmener à devenir des avocats et par conséquent à faire des choix difficile. Si je pose la question à chacun d'entre vous ici à savoir ‹‹pourquoi veux-tu devenir avocat?›› la majorité d'entre vous me répondra sans hésitation, ''pour défendre les innocents'', mais aucun de vous ne serait à même de me répondre ce que signifie exactement être innocent.
Un étudiant au fond lança :
-Tout le monde est innocent jusqu'à preuve du contraire.
Tout le monde se retourna pour voir celui qui avait lancé ça. C'était un garçon qui avait l'air assez désintéressé par le fait d'être là.
-Exactement! répondis le professeur Richardson.Mais je vous demanderez alors ''qu'entendez-vous par preuve ?"
N'y a t'il pas des personnes innocentes d'un crime qui sont en prison seulement parce que toutes les preuves étaient contre elles ??
Tout le monde acquiesça.
-Tout ça pour vous dire que si vous avez choisi le droit parce que vous étiez trop nuls en maths et que vous vous êtes dits ''le droit c'est pas mal'' vous feriez mieux de changer dès maintenant, parce que ce ne sera pas une partie de plaisir. Les chimistes n'ont aucun mal à sortir leurs produits parce qu'ils savent exactement ce qu'il faut alors qu'ici, tout n'est pas toujours ce qu'il paraît. Vous auriez besoin de votre intelligence, de vos connaissances et de votre instinct en plus. Alors bonne chance à tous.
Après ce super discours, il continua avec son cours.
-Alors tout au long de ce semestre, vous et moi on se verra pour le cours de droit fondamental, dit-il en écrivant cela au tableau.
Puis il poursuivit son cours tout aussi intéressant qu'amusant grâce à son sens de l'humour. Pour un premier cours j'étais hyper contente.