Chapitre 19

1952 Words
On est le 3 décembre, deux mois déjà que les cours ont commencé. Aujourd'hui on a une simulation de procès à la fac. Ce sont des petites évaluations mises en place pour nous préparer à ce qui nous attend. Droit pénal c'est la meilleure option que j'aurai pu choisir, bien que les cours soient hyper stressant, jamais je n'ai autant aimé l'école. Je me levai de mon lit et pris mon téléphone au chevet et vis le message quotidien de mon petit ami. Bonjour princesse Je répondis aussitôt avant de traîner mes pieds jusqu'à la salle de bain. Une heure de temps après j'étais prête. Pour l'occasion, on n'avait pas mis nos uniformes, alors j'optai pour une jupe crayon noire qui descendait légèrement en dessous du genou, une chemise blanche, des escarpins noirs vernis. Je fis un maquillage assez léger mais optai quand même pour un rouge à lèvres rouge bordeau. 10h05 je me garai dans le parking de la fac et descendis puis me dirigeai vers l'amphi où la simulation avait lieu. Je marchais dans le couloir quand je croisai le professeur Richardson qui discutait avec un autre homme assez âgé, la cinquantaine je dirais. Je m'approchai de lui pour le saluer. -Bonjour Monsieur -Hamilton! Comment allez-vous ? -Bien merci professeur. -Venez! dit-il en me prenant par l'épaule. Je vous présente Maître Mark Walker, procureur général, c'est l'un de nos plus grands donateurs et un produit d'ici aussi. Mark, je te présente Hermione Hamilton l'une de mes meilleures élèves de première année, elle est certainement partie pour avoir un avenir tout aussi fructueux que le tien, poursuivit-il. -Enchanté de faire votre connaissance, dit-il en me tendant la main. -Moi de même, répondis-je un peu timidement en répondant à sa poignée de main. -Hâte de vous voir à l'œuvre tout à l'heure. - J'essayerai d'être à la honneur. À tout à l'heure monsieur. J'entrai donc dans la salle où tout était déjà installé, dans quelques minutes les hostilités commenceraient. Je lisais mes notes et étudiais à nouveau mon dossier, j'étais prête et parée à démolir mon adversaire. 15 minutes plus tard, le professeur Richardson entra dans la salle, et prit la parole -Prenez tous place! Le petit brouhaha qu'il y avait dans la salle cessa et chacun prit une place. Il poursuivit ensuite: -Comme vous le savez déjà tous, aujourd'hui vous avez votre première simulation de procès. Récapitulons ! Mademoiselle Hamilton vous êtes l'avocate de la défense, votre client monsieur Bradley est accusé d'avoir assassiné son ex, son époux et leurs deux filles par jalousie, Monsieur Jackson vous êtes du bureau du procureur et êtes l'adversaire de mademoiselle Hamilton, Robert, Becker, Daryn, vous êtes des amis de la famille qui affirmez avoir vu monsieur Bradley menacé la famille a plusieurs reprises. Rappelez-vous que contrairement à un vrai procès qui se fait sur plusieurs jours vous n'avez que six heures pour montrer votre esprit combattif et prouver que vous êtes les meilleurs, bien évidemment il y aura des pauses. Bonne chance à tous. Monsieur Walker entra dans la salle, il jouait le rôle du juge. J'étais assez stressée par rapport à tout ça, c'était certes une simulation mais il n'en demeurait pas moins que cette journée nous marquerait toujours. Celui qui perdrait aurait sa première défaite et le gagnant sa première victoire. Maître Walker qui jouait le rôle du juge prit la parole. Nous sommes ici pour le procès de Monsieur Bradley Dawson pour le meurtre de Stacy Cooper, Harry Cooper, K.C et Anna Cooper, que plaidez-vous? Bradley se leva sous le regard de tout le monde présent dans la salle: - Non coupable. Monsieur Walker poursuivit ensuite -Maître Jackson vous avez la parole. -Je vous remercie votre honneur, dit-il en se levant et en s'avançant. J'appelle monsieur Bradley à la barre. Bradley se leva et se dirigea vers le banc des témoins. Jackson poursuivit alors : -Le 23 octobre dernier, la famille Cooper a été assassiné dans leur maison. Où étiez-vous ce jour aux environs d'une heure du matin Monsieur Bradley ? - J'étais chez moi -En êtes-vous certains? -Je suis sortie la veille avec des collègues, nous sommes partis dans un bar vers 20heures et à 23 heures j'ai quitté le bar, j'ai pris un taxi parce que j'étais un peu saoule et ne pouvait pas conduire et je me suis réveillée le matin à 9 heures dans mon lit sans savoir comment je m'étais retrouvé là. -Ce que vous dites c'est que vous ne savez absolument pas ce qui s'est passé entre 23 heures et 9 heures du matin ? - Non, répondit-il timidement - Je vais vous dire ce que vous avez fait, vous avez quitté le bar, prit votre voiture et sous l'effet de l'alcool êtes allé chez les Cooper et les avez assassinés froidement, cria-t-il. - Objection, dis-je pour protester. Pure spéculation, Maître Jackson n'a aucune preuve de ce qu'il avance. -Objection retenue! répondis le juge. Maître Jackson veillez vous limiter aux faits avérés. -D'accord votre honneur, répondit-il. Je poursuis. Quel était votre relation avec Madame Cooper? - Un an après son mariage, nous avons eu une relation. - Quel type de relation ? -J'étais son amant. - Pourquoi ça s'est terminé entre vous ? - Quand elle est tombée enceinte de sa première fille K.C elle a voulu tout arrêter. - Et comment avez-vous réagit? -Je n'étais pas d'accord, je savais qu'elle n'était pas heureuse avec son mari et je ne voulais pas qu'elle se force à rester avec lui simplement à cause de sa grossesse. - L'avez-vous souvent menacé elle et son mari ? - Non! dit-il un peu sur la défensive. - Pourtant nous avons le témoignage de certains de ces collègues qui affirment que oui, vous auriez même frapper son mari. - ça n'avait rien de menace, j'étais venu discuter et Stacy ne voulait pas m'écouter alors je l'ai arrêté par le bras et son mari est sorti et m'a frappé j'ai juste répliqué. -Si je ne m'a***e ce n'était pas votre acte de violence, vous avez l'habitude d'être quelqu'un d'assez colérique. Votre honneur, nous avons ici une plainte à l'encontre de Monsieur Bradley venant de son ex pour violence et aggression physique, dit-il en présentant les documents au juge. - C'est absolument faux, jamais je n'ai levé la main sur Miranda elle a inventé toute cette histoire, on se disputait et elle est tombée dans les escaliers et pour se venger que je veuille la quitter elle a inventé toute cette histoire. -Vous avez donc l'habitude d'être accusé injustement à ce que je vois -Objection -Retenu. -Je n'ai plus de questions, dit Jackson avant de retourner s'asseoir. Tout ceci était très excitant comme situation, je me sentais dans la peau d'une vraie avocate et je devais défendre mon client. Je me levais et m'avançais donc pour prendre la parole. -Monsieur Bradley êtes-vous resté en contact avec Madame Cooper après votre rupture? - Non, elle et moi avions complètement coupé les ponts ces cinq dernières années. - Quand avez-vous repris contact ? - Il y'a de cela six mois. -Pourquoi avoir repris contact avec elle ? - Un jour alors que je promenais mon chien au parc, je suis tombée sur Stacy et sa famille et j'ai remarqué que KC avait une marque de naissance sur le bras, la même que la mienne, dit il en montrant son bras. Alors j'ai commencé à poser des questions, je voulais savoir si ce n'était pas ma fille mais Stacy n'a rien voulu comprendre. J'ai donc commencé à les suivre et je suis allé un jour à l'école de KC et ait réussi à prendre ses cheveux pour faire un test d'ADN et il sest avéré positif, alors je suis reparti chez eux pour discuter et il y'a eu cette petite altercation entre son mari et moi. - Alors vous dites que KC était votre fille -Oui - Objection ! cria Jackson. Rien ne prouve que ce test d'ADN est fiable et en plus il a été réalisé sur une mineure sans l'accord de ses parents alors tout ceci est non recevable. - Objection retenue. - Votre honneur ceci est une photo de la petite KC et on peut bien apercevoir sa tâche de naissance, la même que celle de Monsieur Bradley. Je n'ai plus de questions. Je retournai m'avoir et Jackson se leva à nouveau -J'appelle à la barre monsieur Evrad, le gardien du bar dans lequel monsieur Bradley a bu avec ces collègues la veille du meurtre. - Monsieur Evrad, avez-vous déjà vu cet homme ? dit-il en pointant Bradley -Oui! répondit-il - Où l'avez-vous vu? - À la sortie du bar où je travaille, le 22 octobre aux environs de minuit je m'en rappelle parce que c'était l'anniversaire de ma petite amie. Il est sorti du bar et tenait à peine sur ces pieds, alors je me suis approché de lui et il prononçait des injures à l'encontre d'une certaine Stacy. -Que disait-il exactement? - Que ce n'était qu'une salle traînée et qu'elle méritait de mourir elle et mari ainsi que sa petite famille parfaite. Je lui ai demandé si je lui appelais un taxi mais il a été assez agressif et a refusé puis a prit sa voiture et est parti. - Vous dites donc l'avoir vu prendre sa voiture et non pas un taxi comme il le prétend ? - Oui exactement. -Je n'ai plus de questions. Je poursuivis donc l'interrogation de monsieur Evrad - Monsieur Evrad à quelle heure exactement dites-vous avoir vu mon client? - Je dirai entre 23h30 et minuit - Alors que vous étiez à cette même heure là entrain de séparer une bagarre qui avait déclenché dans le bar pendant environ 45 minutes ? - J'ai dû le voir après, je me trompe peut-être sur le temps exacte mais je l'ai bien vu. - Monsieur Evrad, combien gagnez vous à peu près en travaillant comme gardien? - Objection votre honneur, protesta Jackson - Rejeté. - Entre 100 et 200 dollars la semaine. - Il y'a de cela deux jours vous avez payé les frais d'hospitalisation de votre mère qui remontaient à 35000 dollars c'est ça ? - Oui. - Où avez-vous trouvé tout cet argent ? -Objection! cria de nouveau Jackson - Rejeté, répondez à la question monsieur. - Ce sont mes économies. - Vos économies. Alors que deux jours avant votre témoignage contre mon client vous arriviez à peine à vous payer une taxi? - Objection. - Retenu. - J'en ai terminé... Le reste des heures continua avec les interrogations des témoins. Je vous aurez parlé de cela pendant des heures mais ceci n'est pas la raison pour laquelle j'écris cette lettre, et je ne veux pas que ma lettre de suicide ressemble à un cours de droit ennuyeux et en plus je n'ai aucune envie de me souvenir de ces moments heureux de ma vie car il me retiendraient certainement d'en venir à bout de mon objectif. Enfin, j'avais gagné cette simulation, et reçu les félicitations du Professeur Richardson ainsi que de Maître Walker. Cette journée avait été riche en émotions mais aussi très épuisante, je sortis do'c du campus et appelai Charles car je voulais passer le reste de la soirée avec lui. Au bout de deux essais il décrocha mais je n'eût pas le temps de placer un seul mot - Désolé bébé je suis vraiment occupé je peux pas parler là maintenant je te rappel plus tard, bisou. Sur ces mots il me raccrocha au nez. Je fus frustrée par son comportement et la joie que j'avais à cause de ma journée s'en alla aussitôt. J'étais intrigué par son comportement, qui, si je regardait bien, devenait de plus en plus suspicieux.
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