chapitre1.6

1763 Words
Je suis resté à fixer le mur plusieurs secondes ne sachant où regarder priant les dieux de disparaitre. Je voulais refréner les flashs de cette image. - Il n’y a pas besoin d’exagéré, tu as la même chose entre les jambes. Entendis-je d’une voix si grave masculine et puissante que je sentis tous les poils de ma peau se hérisser, qu’est-ce que c’était que ça ? D’abords qu’il avait l’air de faire deux fois ma taille, il fallait qu’en plus, il ait une voix qui me donne des réactions bizarres. Quand il eut fini de laver ses mains, il quitta la pièce me laissant toujours cloitrer là comme une petite statuette de cire. Une fois que je fus sûre qu’il était bien loin, je me retournai pour réaliser tout le c*****e que venait de créer ma bourde, il y avait de l’eau partout, pourtant je n’aurais pas eu beaucoup à nettoyer. Je ne savais pas comment je devais prendre le fait qu’il m’ait prise pour un garçon, ça n’avait rien de mal en soi vu que ça a toujours été le cas, mais je ne savais pas pourquoi, mais j’avais l’impression de ressentir comme un pincement. Je m’empressai de chasser ces idées de mon esprit, je ne connaissais pas cet homme, et je ne voulais pas le connaitre. J’ai fini tout mon nettoyage sans plus le revoir, ce n’est pas comme si je l’ai cherché ou bien que je voulais le revoir, mais s’il était toujours là, je l’aurais bien vue, ou peut-être ce bâtiment est hanté par un fantôme pervers. Dans les vestiaires non plus, je n’ai vu personne soit j’ai fini trop tôt et que les autres nettoyeurs étaient encore en plein travail soit trop tard et ils étaient déjà partis, mais dans tous les cas ce n’étais pas mon problème. - Nettoyer t’énerve tant que ça. Entendis-je la voix de Nesla quand je sortis dans le hall d’entrer - Je ne veux pas regarder cette version 2-0 de mon amie. Répondis-je grognon en continuant ma route sans la regarder, j’avais mal partout, - Y en a qui n’a pas passé une bonne première journée de travail - Ce n’était pas si mal, il n’y a pas beaucoup de travail, le nettoyage est facile, car c’est déjà propre, apparemment le grand patron ne vient pas tous les jours, - Attends, tu t’occupes du trentième ? l’univers de Sergey Krovich ? sérieux de chez sérieux ? - Ne recommence pas à te comporter comme une fanatique s’il te plait. Dis-je en m’installant dans son véhicule, tout en soufflant d’enfin pouvoir reposer mes pieds, je suis debout depuis je ne sais combien d’heures - Toi ne soit pas rabats joie, sérieux que tu as travail au trentième ? - Oui, dis-je en tournant des yeux. - Tu es chanceuse pour ton premier jour d’avoir la chance de travail à cet étage alors ça sent comme lui ? j'ai entendu dire qu'il sentait divinement bon, apparemment, il utilise un parfum unique, il passe sa commande et demande l'exclusivité. - Qu'y a-t-il de chanceux dans le fais de nettoyer et tous les étages sont les mêmes, concernant son parfum, je n'ai rien humé d'autres que l'odeur des produits de nettoyage. Cependant, j’y travaillerai tout le long de l’année donc je serai une privilégiée de 365 jours - Non ! - Si - Oh myyyy ! hurla-t-elle comme une hystérique, tu auras la chance de le voir avant moi et peut-être même beaucoup de fois, la chaance - La seule chance que j’aie, c'est qu’il ait tout l’étage pour lui seul donc je passerais mon temps à nettoyer un bureau propre sauf les fois où il y aura les réunions et les conférences. - Si j’avais su que c’était le bureau de Sergey, je me serais proposé pour le poste. Dit-elle rêveuse. - Hmm, tu aurais vite décampé quand tu auras su qu’il y a un fantôme pervers qui s’y balade le pénis en l’air - Comment ça ? - J’étais dans les sanitaires du bureau de roi de la tour de verre, après avoir nettoyer la cabine, j’alla nettoyer l’urinoir, à ma grande surprise s’y trouvait un homme le pénis en l’air entrain de se soulager. Aussitôt, elle freina brusquement me faisant crier. Mais tu es malade ?, demandais-je en mettant la main sur ma poitrine, mon cœur a failli sortir de ma cage thoracique - Tu as vue Sergey ? - C’est pour ça que tu veux nous tuer ? - Toi aussi, tu dis des choses comme ça sans prévenir comment ? - Tu peux arrêter d’idéaliser cet homme ? - Tu l’as vues ? - Non, je ne l’ai pas vues, je sais juste qu’il y avait seulement un pervers le pénis en l’air - Tu te trouvais dans les sanitaires, tu voulais y voir quoi ? des gens qui jouent au golf ? - Je ne sais pas, mais quand même qu’il prévienne, et comme ci ça ne suffit pas, il m’a pris pour un garçon - Il t’a quoi ? demanda-t-elle en partant dans un fou rire, non mais sérieusement, tu t’attendais à quoi ? tu t’es vue ? - Pas besoin de m’insulter - Noon, je ne t’insulte pas, essaya-t-elle de stopper son rire. Tu marches comme un garçon, même ta posture n’es pas féminine et ton style vestimentaire n’en parlons pas. - De toute façon, je m’en fous - Alors, comment est-il ? m’interrogea-t-elle en redémarrant le véhicule - Ce que j’ai vu ce n’étais pas un visage d’homme, mais un pénis, et d’ailleurs que je pensais que les pénis était droit celui-là était légèrement incurvé - Oh myyyyy ! Que ne donnerais-je pas pour faire partir de ses conquêtes, le plaisir qu'elle qu'elle doive recevoir, c'était gros ? long ? à ces questions les flash du gros bout rose par lequel sortait l'urine envahie mes pensées, je dus fermer les yeux forts pour chasser ces images - Arrête avec tes stupides questions. Peut-être que ce n’était même pas lui - Personne n’a accès à cet étage s’il n’y a pas de conférence à part lui et le nettoyeur, donc ça ne pouvait qu’être lui… Le reste de la soirée fut infernal, j’ai entendu parler encore et encore du fantôme de la tour de verre, elle ne tarissait pas d’éloge sur lui, et je ne comprenais pas comment l’on pouvait idéaliser quelqu’un à ce point, par chance le lendemain et les autres jours de la semaine qui suivirent je ne revis plus personne à mon lieu de service, et mes oreilles se sont reposé. Le dimanche, je suis allé un peu tôt pour profiter et me balader dans les rues environnantes de la tour de verre, devant un petit café à deux rues de là une serveuse démissionnait, je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qui s’y passait, elle a juste jeté son tablier parterre en hurlant. - De toute façon, je me casse de ton café pourri. Sans attendre une seconde de plus, j’ai ramassé son tablier pour me précipiter à l’intérieur, c’était un tout petit café « café d’or » avec à peine six tables à l’intérieur, dont quatre étaient occupés, j’ai expliqué quinquagénaire, je venais de ramasser le tablier jeté par la serveuse devant le café et que s’il avait besoin d’une serveuse, j'étais partante pour le poste « je n’ai pas besoin d’un serveur, mais d’une serveuse » avait-il répondu en prenant son tablier, il se retourna et marcha vers une petite porte. - Excusez-moi monsieur, je ne suis pas un homme et j’ai vraiment besoin de ce travail. Je l’avais dit en retirant ma capuche pour lui permettre de voir mon visage. Il se retourna me regardant d’un air interrogateur - Tu as déjà été serveuse ? - Oui. Dis-je en essayant de sourire. - Hm… il se mit à tourner autour de mois, pas mal, pas mal, il n’y a que ton sourire que tu dois travailler - Alors, je suis engagé ? - Je vais te prendre en essaie pendant deux semaines, de lundi à samedi de huit heures à dix-sept heures avec une heure de pause, le salaire n’est pas grand-chose, vu que tu n’auras que ces six tables à servir, je fais plus dans la livraison… J’étais rentré ce dimanche soir là avec un grand sourire aux lèvres, je m’étais trouvé un travail supplémentaire, ce qui signifiait également plus d’argent et plus d’économies, je pourrais sortir le matin avec Nesla, travailler toute la journée puis quitter d’ici directement pour la tour de verre sans dépenser un sou pour le transport, décidément, j'étais béni des dieux. Cependant, mes idées ont changé une fois que j’ai vu Nesla, elle n’a pas arrêté de se tordre de rire quand je lui aie dit que j’avais été prise à l’essai pour travailler dans un café comme serveuse, c’est là qu’elle m’a fait réaliser que je porterais soit une jupe, soit une robe pour servir, elle n’arrêtait pas de dire qu’elle viendra à sa pause me voir me balader vêtu d’une robe et me déplacer entre les tables en marchant comme un garçon. Le lundi matin durant tout le trajet qui m’amenait au café, j'étais ronchon, ce qui ne cessait d’amuser mon amie version 2.0 on était bien loin du weekend ou elle se baladait dans l’appartement avec son gros t-shirt mickey mouse gris sa petite culotte rose et ses cheveux ébouriffés. J’avais l’impression que je ne m’y ferais jamais à cette facette d’elle, ou je n’en avais juste pas envie. Une fois au café, monsieur Yang, c'est empressé de me donner ma tenue de service, il marchait et parlait tellement vite qu'il était difficile de le suivre tout en écoutant les consignes qu’il me dictait concernant les clients. Il s’arrêta finalement devant une porte qu’il ouvrit et me poussa à l’intérieur, - Tu as cinq minutes pour t’habiller et commencer ton service, les clients ne vont pas se servir tout seul L’espace était confiné, on aurait dit un placard à balais, à mon grand dam, Nesla avait raison, c’était une robe de couleur dorée, quand je l’enfilai je me rendis compte qu’elle m’arrivait juste au-dessus des genoux, et me serrait tellement que j'avais l'impression que mon souffle allait se couper d'un moment à l'autre. - C’est bientôt fini là-dedans ? les commandes ne vont pas se faire toute seule. Entendis-je frapper à la porte. Je fermai fort les yeux me retenant de répondre, ça n’allait pas le faire, je ne me baladerais pas ainsi toute la journée, je refuse.
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