IV Le grenierC’était une chambre petite et presque nue, où se trouvaient pour tout meuble deux chaises et une couchette en bois blanc. Dans un coin se voyait une pauvre petite harpe qui n’était, hélas ! ni peinte, ni sculptée, ni dorée comme celle du salon de Penhoël… Dans la ruelle du lit, au-dessus d’un petit bénitier de verre, pendait une image de la Vierge. Diane et Cyprienne venaient de rentrer. Les quatre étages qui séparaient leur chambre de la rue avaient achevé d’épuiser leurs forces. Cyprienne s’était laissée choir sur une chaise. Diane était tombée à genoux devant le lit, et sa tête brûlante se cachait entre ses deux mains. En ce moment, il n’y avait aucune différence entre les deux jeunes filles : le courage de Diane fléchissait enfin, et son accablement égalait celui de C

