CHAPITRE 6?

2540 Words
PDV SASQUIA Je finissais mon verre de lait quand Elisa entra de la petite cuisine pour se planter devant moi. Elisa- Tu n'aurais pas dû lui raconter Sassi je t'avais dis de ne pas intervenir, je ne veux aucune faveur. M'exposa t-elle. Moi- Il suffisait de me dire "Je suis prête! On peut y aller." M'agaçais-Je; et pour la énième fois Je ne suis pas allé le voir! Le plan dans ma tête n'était pas d'aller à sa rencontre et discuter comme deux adultes responsables, hum hum, je comptais plutôt aller lui cracher à la figure, Ensuite changer d'identité, de couleur de cheveux et aller m'abriter en Afrique pour éviter qu'il ne me retrouve et me tranche la gorge! Je luis souris faussement pour accentuer mon récit. Elle vint s'asseoir sur le tabouret en me dévisageant. Moi- Je ne suis pas allé le voir Eli, Je ne savais même pas où il habitait jusqu'à hier! Le karma? Peut-être bien. Maintenant on s'en va. Dis-je en me levant. Elisa- J'espère seulement qu'il ne va pas remettre cette imprudence qu'on a eu toi et moi sur la table. Souffla t-Elle en panique. J’espère aussi. Je prends mon sac et mets mon pull puis refais mon effroyable et habituel chignon indigne. Elisa- Sinon toi, es sûre que ça va? Tu es rentrée malade hier tu es sûre que... Je me retourne poings fermés. Moi- Ce n'est pas une Maladie! Et là, comme apparue de nulle part : Alessia - N'empêche que tu es quand même rentrée toute pâle et sèche et... Je ne la laisse pas finir, déjà je perdais mon calme. Moi- CE N'EST PAS UNE MALADIE! criais-Je puis décida de couper court cette discussion ; Elisa maintenant décolle-Toi de ce tabouret! Elle leva les mains en signe de paix. On arrive devant l'hôtel, Le Majestueux hôtel. Il porte bien son nom. Je ne me sentais jamais à l'aise dans ce genre d'endroit où se pavanaient tous ces hommes riches avec leurs conquêtes d'un soir, toutes ces femmes matérialistes parées des Diamants hors-pris pour se venter et se croire au dessus des autres, les observant d'un air hautain et dédaigneux. Je fais ça pour Elisa. Me répétais-Je comme pour m'insuffler du courage et calmer mes nerfs. Voyant mon malaise, Elisa prît les devants et s'avança vers la jeune femme à là réception : Elisa- Bonjour Mademoiselle. Sourît-elle. La jeune femme d'à peine une trentaine d'années nous dévisagea de la tête au pied puis crispa un sourire. Il était sans doute trop tôt pour sourire... Réceptionniste - Je peux vous renseigner ? Cracha t-elle. Elisa- Nous devons voir Monsieur Le Duc Romanov. Son faux sourire, aussi faux que Le reste de son corps, retomba aussitôt. Réceptionniste - Si tôt? Je n'ai pas été prévenue de votre arrivée, avez-vous pris rendez-vous? Demanda t’elle d'un ton sec. Mais c’était qui elle, Sa secrétaire? Je pourrais sauter de l'autre côté et lui Faire manger ses... Elisa- Oui nous sommes sous rendez-vous. Enfin je crois. Répondît-elle en me regardant. Je haussa les épaules innocemment. Elisa- C’est pour une affaire très importante. Continua t’elle d'un ton plus professionnel. La femme vérifia une seconde fois en remontant la liste des rendez-vous sur son ordinateur. Réceptionniste - Monsieur Romanov n'a aucune visite de prévue pour aujourd'hui, vous devriez sortir avant que la sécurité s'en charge. Elisa se contrôla tant bien que mal et posa ses mains sur son bureau. Elisa- Écoutez Mademoiselle nous nous n’avons pas l’intention de bouger d’ici. Pas avant que... ...- Mademoiselle Jones? S'éleva une voix puissante. On se retourne pour croiser Peter, Un des hommes du Duc. Peter- Un problème? S'enquît-Il de ce même air imperturbable. Elisa - Eh bien apparemment nous devrions gagner la sortie parce nous ne sommes pas sous rendez-vous. Articula t-elle. Peter Lança un v*****t et menaçant regard en direction de la femme d'accueil qui réajusta nerveusement son chignon stricte en papillonnant des yeux. Peter- Vous n'avez pas besoin d'être sous rendez-vous. Vous êtes spécialement attendues, Suivez-moi. Il nous oriente vers les escaliers en évitant soigneusement Les ascenseurs. Il a dû être prévenu. On arrive devant deux grandes portes. La suite Royale avais-Je conclu. Il les ouvrent à l'aide d'une carte et s'efface pour nous laisser entrer. Tout était comme on aurait même pas osé rêver. L'intérieur aussi Magnifique et terrifiant que le Démon qui y séjournait était de couleur crème avec quelques rayures noires et Grises. On longe un couloir puis il ouvre une seconde porte. Le Duc y était. Devant l'énorme Baie vitrée observant l'extérieur mains derrière son dos. Un frisson incandescent parcouru mon corps. Il était tellement grand, tellement imposant, tellement terrifiant dans son impeccable costume qui soutenait sans aucun doute des muscles à en faire craquer la chemise qui les renfermait tant bien que mal, cheveux ramenés en arrière presque jusqu'au niveau des épaules. Peter- Vasha Svetlost’, Miss Dzhons i miss Styuart. ~Votre grâce, Miss Jones et Miss Stuart!~ Annonça t'il dans cette langue que ni moi ni Eli ne comprenions puis rajouta : Nilla snova sdelala yeye. ~Nylla a encore fait des siennes ~. Il se retourna les yeux soudés à ceux de Peter dans une exacte projection, comme s'il savait d'avance où il se tenait. Il était infiniment déstabilisant, sa barbe parfaitement taillée, ses yeux noirs et perçants, et cette posture... Duc Khaïl - Pozhaluysta, ne pozvolyayte etomu sluchit’ sya snova, poka ya ne poteryal terpeniye i reshil slomat’ yey rebra ! ~Veuille à ce que ça ne se reproduise pas, avant que je perde patience et me décide de lui briser quelques côtes!~ Grinça le terrifiant démon. Peter s'inclina respectueusement puis sortît du bureau. Duc Khaïl - Excusez cette désagréable entrée, j'espère qu'elle ne vous a pas été trop pénible. Commença t-il de cette voix chaude et virile naturellement autoritaire à en faire frissonner. Elisa allait répondre quand je la devança : Moi - Non, On n'était juste pas sous rendez-vous ! J'aurais dû me taire, car l'instant d'après il vrilla son regard au mien avec cette même intensité troublante. Duc Khaïl - Les rendez-vous importants Miss Stuart, ne se notent pas sur un agenda ou autres pour la simple et bonne raison qu'ils ne vous sortent pas de la tête. Exposa t'il d'une voix grave et intimidante. Ça c'est dit ! ______________ PDV DUC KHAÏL Je la vois se pincer la lèvre inférieure toujours avec ses yeux méfiant et sourcils froncés joliment. Une fois installées, je prends place derrière mon bureau, me carrant sur mon fauteuil. Moi- Bien je ne veux pas éterniser la situation, Miss Jones je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là ? Elisa- Pour être franche, pas vraiment Votre... grâce. Réussît-elle à articuler. Moi- Bien, laissez-moi éclairer vos lanternes. Je ne suis nullement là pour vous juger Bien que la façon que l'on m'a rapporté que vous aviez mené votre enquête me déplaît fortement ! Grondais-Je; Cependant, je ne peux que reconnaître que c'est vous qui êtes la raison pour laquelle mon ex-associé jouit d'une absolue liberté. Elle sourit timidement et nerveusement. Je sors de mon tiroir une grosse enveloppe kaki, le posa sur la table puis tapota dessus. Moi- Ceci est la récompense de votre travail Mademoiselle Jones, prenez-la. Je la pousse aussitôt en sa direction. Elle se remît droite sur son siège en gigotant légèrement puis secoua négativement la tête. Elisa- Je... non, je ne peux pas accepter d'argent Monsieur, ce n'est pas pour ça que... Je fronce à mon tour les sourcils, dévoilant les plis durs et sévères de mon visage. Moi- Ouvrez-la! Ordonnais-Je. Elle sursauta un instant puis l'ouvrît d'une main tremblante. J'étudiais silencieusement sa réaction tout en avisant celle de son amie, qui elle, paraissait méfiante mais tout aussi impatiente. La jeune avocate en devenir écarquilla ses yeux puis sort entièrement le papier cadré et la montra à sa copine qui le lui arracha presque des mains. Elisa - Je... Oh mais Vous n'auriez pas dû... Je la coupa pour reprendre le contrôle de la situation qui prenait des teintes beaucoup trop mélodramatiques à mon goût ! Moi- Mademoiselle Jones vous avez là votre certificat. Félicitations vous avez votre brevet amplement mérité ! Annonçais-Je sans une once de joie ou d'émotion. Elle ne trouvait pas les mots et sourit simplement, légèrement secouée. Moi - Il y'a à côté le numéro et l'adresse de mon avocat qui s'impatiente déjà de vous compter parmi les siens. Repris-Je. Elisa - Je ne vous remercierai jamais assez Votre grâce. Je vous suis reconnaissante. Moi- Voyons, Vous l'avez mérité. Mais j'aimerais que vous me promettiez une chose : Plus jamais vous ne vous mettrez en danger pour sauver un client! Même si la voix endiablée de votre amie vous y oblige. Dis-je en lançant un furtif coup d'œil brûlant de l'autre côté. Elle la regarda à son tour puis sourit en déclarant : Elisa- C'est promis votre grâce. Moi- Bien, Je comptais vous rendre la totalité de l'argent que vous avez été contrainte de donner à ces hommes en échange. Dis-je en sortant mon chéquier; Combien exactement? M'informais-Je. Je la vît balancer ses mains dans tous les sens signe d'un refus catégorique. Elisa- Non non ! S'indigna t'elle; Surtout pas. Je ne pourrais accepter cet argent, ce n'était pas grand chose on s'en est remises... et En plus cet argent n'était pas à moi mais à Sasquia. Lança t'elle gênée. Je me retourne vers la concernée, souriant intérieurement ; Moi- Alors je crois que la décision revient plutôt à Sasquia vous ne croyez pas? Déclarais-Je d'une lenteur délibérée, la caressant du regard, appuyant en prononçant pour la première fois ce prénom qui me paraissait interdit jusque-là. Elle croisa ses bras sur sa poitrine avec cette petite moue alors que son visage trahissait son gêne en prenant une couleur cramoisie. Sasquia- Je ne désire en aucun cas récupérer cet argent, Je ne considère pas ça comme une perte au contraire! Apostropha t-elle avant de rajouter de sa voixdouce teintée de fermeté : C'est Non... Monsieur Le Duc. J'observais sans mot-dire ce bout de femme constamment entrain de me défier, le spectacle était tel que je pourrais rembobiner encore et encore... Mais me ravisa. Moi- Bien, alors je ne vous retiens pas plus longtemps. Vous allez quelque part ?Demandais-Je sans pour autant détacher mes yeux de ce mirage. Elisa- Je vais tenter de contacter votre avocat Monsieur Le Duc. Moi- Ne vous en faites pas mon chauffeur a ordre de vous y emmener. Soufflais-Je puis reporta à nouveau mon attention sur cette beauté sauvage à la peau diaphane ; Et vous Miss Stuart ? Sasquia- Oh, ne vous dérangez pas je me rends juste à la clinique centrale, C'est à quelques minutes d'ici alors je pourrais m'y rendre en... Je la coupa furieusement. Moi- Alors je vous y emmènerai moi-même ! Au bout d'une demi-heure je me gare devant l'établissement après un silence de cimetière. Sasquia- Merci... Monsieur Le Duc. Bredouilla t-elle au moment où j'ouvris sa portière pour la voir bondir hors de l'engin tête baissée prête à dévaliser les marches pour atteindre l'entrée. Mais je la retînt par le coude l'obligeant à se retourner. Moi- Vous installez entre nous un jeu Infiniment sensuel Miss Stuart. Dis-Je d'une voix caressante pour qu'elle relève la tête. Ce qu'elle fît. Sasquia- Je... quoi? Je souris légèrement voyant apparaître sur ses pommettes des rougeurs apparentes. Moi- Bonne journée Sasquia. Dis-je d'une voix traînante ignorant volontairement sa question, puis retourna dans ma voiture tandis qu'elle montait à toute vitesse risquant de manquer une marche. Moi- Malen’Kaya tigritsa. Soufflais-Je avant de faire vrombir le moteur et m'éloigner. ______________ PDV SASQUIA J'arrive à l'hôpital encore secouée par ma matinée peu commune. Évidemment j'étais contente pour Elisa, et ne remercierai jamais assez le Duc pour lui avoir permis d'avancer. Seulement...il me déstabilisait. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne remarqua pas tout de suite la présence d'Alejandro. Alejandro- Atterrie ma Belle! Je relève ma tête et le croise, toujours aussi nerveux. Puis soudain je me rappelle que Docteur Aubrey me voulait dans son bureau ce matin. Je le contourne donc sans un mot et trottine jusqu'au bureau puis m'annonce avant d'y pénétrer. Dr Aubrey - j'ai lu votre dossier médical Mademoiselle Stuart, je ne l'avais jamais ouvert avant mais je crois que j'aurais dû. Commença t-elle d'une voix neutre. Clouée sur mon siège, je demeurais interdite. Dr Aubrey - D'après le contenu, vous êtes hypoglycémique? S'assura t-elle. Moi - Oui c'est ça. Répondis-Je non sans redouter la suite. Dr Aubrey- D'accord. Et, d'après une vieille assistance Médicale, vous avez à un jeune âge fréquenté le cabinet d'un psychologue pour... Moi- Oui. La coupais-Je les yeux rivés sur un point fixe; mais c’était il y a très longtemps. Elle déposa le dossier et reprît d’une voix plus amène : Dr Aubrey - Mademoiselle Stuart, je ne suis pas là pour tenter de créer une brèche dans votre travail, Si je vous en parle c'est parce j'ai été imprudente de ne pas avoir commencé par ça. Expliqua t-elle ; Désormais vous êtes sous ma charge, je dois connaître les moindres de vos faiblesses et problèmes de santé. Admettons que vous ayez des malaises dans le bloc ou un choc psychologique, je me dois d'en connaître la cause, la profondeur. Moi- Bien Docteur. M'entendis-Je dire. Dr Aubrey - Le médecin psychologue qui s'est Jadis occupé de vous est à l'autre bout de la Colombie. Vous êtes sous ma supervision, je me dois de savoir afin de prévenir un quelconque malaise, si vous en avez. Moi- Non, ne vous en faites pas je suis en parfaite santé, loin d'être une infirme en proie à des malaises. La rassurais-Je. Elle me sourit Puis se redressa. Dr Aubrey - C’est tout ce que je voulais savoir. Mettons-nous au travail. Lança t'elle énergiquement. Je m'en vais donc me changer faisant un détour aux toilettes pour me verser de l'eau sur le visage. La conversation avec Aubrey était la secousse de trop. Elle avait fait ressurgir un passé Douloureux que je tentais en vain d'enfermer dans un coffre-fort... Moi- Reprends-toi Sasquia, Reprends-toi ! M'admonestais-Je puis sortis pour débuter une interminable journée. Je m'allonge sur un banc vide dans les couloirs en mâchouillant un chewing-gum les paupières lourdes. J'avais faim et je tombais de fatigue. Il fallait que je me nourrisse avant de perdre l'esprit. J'étais de garde pour prendre la place d'une infirmière et Docteur Aubrey aussi ne rentrerai pas cette nuit. Que du bonheur... Je sens une présence et me relève agrippant son bras. Moi- Isa? Une jeune interne de trois ans mon aînée, avec ses yeux noisettes et ses cheveux lisses mi-épaules. Isabelle- C'est Madame Lopez qui m'envoie, Il y'a quelqu'un pour toi à l'accueil. Chantonnant-elle dans son fort accent espagnol. Quelqu'un pour moi? Sûrement Elisa qui vient me raconter sa journée peu commune ou peut-être Leyton... Je m'avance vers l’accueil et m'arrête net découvrant avec surprise ce dos, cette silhouette robuste, musclée, intimidante et dominante... Non. J'étais juste entrain d'halluciner mais plus j'avançais, plus ça paraissait réel. Comme s’il avait senti ma présence, il se retourna une main dans sa poche tandis que l'autre tenait sa veste du bout des doigts par dessus son épaule, avec quelques mèches noires corbeau qui retombaient sur son visage... Impossible d'ignorer ce charme dévastateur qui s'émanait de lui. Le charisme et la froideur que dégageait son aura était à en faire frissonner. Le naturel froncement de ses sourcils accentuait La dureté de ses traits, Sa bouche dont la lèvre inférieure barrée d'une vieille cicatrice sur la petite droite, était surmontée d'un rictus. Je me rapproche encore un peu puis l'entendis dire : Duc Khaïl - Vous êtes infiniment délicieuse dans cette tenue Miss Stuart. ______________
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