IIIIl arriva que les portes d’Italie se trouvèrent fermées de barres de fer, comme une geôle ; le seuil était obstrué par tout un peuple d’exilés auquel il était interdit d’entrer. Quelques-uns se frappaient la tête contre un mur d’airain, d’autres, tout courbés, contre l’angle d’un soupirail. Dans cette foule, des milliers de voix s’appelaient, se répondaient, s’interrompaient, se mêlaient, parmi lesquelles on discernait celles-ci : « Nous sommes exilés de la douce patrie vers laquelle tournent leurs regards ceux-là mêmes qui ne la connaissent pas. — Comme les feuilles arrachées du citronnier et du pin d’Italie, que la tempête promène de lieux en lieux, nous allons sans savoir où ; mais toujours nous revenons à ce seuil adoré qu’il ne nous est plus permis de franchir. — Ah ! que l’heur

