IVLe lendemain, le soleil était très-piquant ; vers midi ils s’assirent à l’ombre d’un grand hêtre pour attendre que la chaleur fût passée. Merlin était à demi anéanti. Mais l’ingénuité de Jacques ne lui déplaisait pas, et ils se sentaient irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. Longtemps avant que le jour eût paru, Jacques avait roulé dans son esprit une pensée qu’il n’osait avouer. Il finit néanmoins par la dire en voyant la bonté, la simplicité de Merlin que le désespoir même n’avait pu changer. « Ah ! murmura Jacques en croisant ses deux mains, si monseigneur Merlin voulait me dire la bonne aventure ! — Je le veux bien, » répondit Merlin, et il prend aussitôt dans sa main celle de Jacques Bonhomme. C’était une main large, osseuse, rutilante, faite pour manier et assouplir le fer

