IVTurpin donna ainsi à notre enchanteur le plus grand désir de voir son trésor. Il y avait au bord du chemin une prairie qui descendait en pente. Nos voyageurs s’y arrêtèrent. Turpin détacha de son arçon les rouleaux de parchemin et les étala sur l’herbe nouvellement fauchée. À peine Merlin y eut attaché ses regards, il se jette au cou de Turpin, et, les yeux pleins de larmes : « Turpin, lui dit-il, ton nom sera fameux entre tous les siècles ; car c’est par toi qu’ont été préservés les ouvrages des plus grands enchanteurs qui aient vécu avant nous. Sans doute ils eussent résisté à l’incendie, traversé les flammes, échappé à la rage de ceux que l’envie acharnait à les détruire. Mais tu n’as pas moins agi sagement de leur épargner cette épreuve ; et tant qu’il y aura des enchanteurs dans c

