La jeune dame vêtue de gris s’avança avec empressement, prit le vieux chapeau d’une main délicate et alla le poser sur un siège éloigné, avec la même précaution que s’il se fût agi du plus élégant objet de toilette. – As-tu jamais vu, ma tante, des cheveux comme ceux-ci ? En parlant, Lothaire étendait sa main et soulevait les boucles dorées. Aélys eut un mouvement de recul, un regard de fierté un peu farouche. – ... Vous ne voulez pas qu’on les touche, petite fille sauvage ? Il la regardait avec une sorte de gaieté moqueuse, tout en retenant une des boucles soyeuses entre ses doigts fins aux ongles délicatement polis. – ... Cette nuance est admirable, qu’en dis-tu, Sidonia ? Il s’adressait à la jeune fille blonde, qui rappelait à Aélys une fillette aux longues nattes entrevue dans le

