La porte s’ouvrit brutalement, attirant tous les regards vers l’entrée. Samira apparut, essoufflée, le visage marqué par l’anxiété, son bébé fermement blotti contre elle alors qu’elle l’allaitait encore. Sa main tremblait légèrement sur la couverture qu’elle avait posée sur son enfant, comme si elle craignait de s’effondrer d’une seconde à l’autre. — Bonsoir… murmura-t-elle en scrutant la pièce. Son regard croisa celui de Madame Diane, la mère de Valérie, assise dignement dans un fauteuil, le dos droit, l’expression impassible. Bien qu’aveugle, il émanait d’elle une prestance qui imposait le respect. À ses côtés, Madame Jayne, plus expressive, croisa les bras et secoua la tête. — Et voilà enfin ! lâcha Madame Jayne d’un ton tranchant. Elle daigne se montrer après deux jours de silence !

