XIX Catherine dit ce qu’elle veut Il y avait plus de quinze jours que Fiorinda était prisonnière au Louvre. Et Catherine n’avait pas encore jugé à propos de lui faire connaître ce qu’elle attendait d’elle. Or, il faut croire que le moment était venu pour Catherine de mettre ses projets à exécution : depuis quelque temps elle passait la plus grande partie de ses journées avec la jeune fille dont elle faisait sournoisement le siège. Cette grande affection qu’elle lui avait tout à coup montrée semblait croître de jour en jour. Tous les jours, en effet, elle lui donnait de nouvelles marques de confiance. Un jour, Catherine, se sentant mal à son aise, se retira dans sa chambre dans le courant de l’après-midi. Elle consigna rigoureusement sa porte à ses femmes. Elle ne voulut près d’elle que

