VI

2483 Words

VILes Visions d’Orient venaient de paraître. Henry, comme il l’avait dit à son père, ne s’était décidé à publier cet ouvrage que sur le désir et les prières de ses amis, qui le déclaraient admirable. Or, l’opinion des lettrés et celle du grand public s’accordaient aussitôt pour donner raison à M. de Terneuil et à Guy de la Rochethulac. La pure beauté du style, la force de la pensée, un merveilleux don d’évocation s’unissaient pour former une œuvre parfaite, dont le succès dépassait ce qu’en avait attendu l’entourage d’Henry. Le jeune homme, qui réagissait vite sur les griseries de l’amour-propre, disait en riant, quand on le complimentait : – Si ce livre n’était pas signé « duc de Gesvres », s’il était l’œuvre d’un pauvre garçon besogneux et inconnu, il aurait passé inaperçu. Il recevai

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