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1446 Words
Lorsque que Gary rentra aux écuries de Skyland, il faisait encore jour. Généralement, il commençait à travailler à l’aube et terminait au crépuscule. C’était toujours ainsi sauf à cette période de l’année où la nuit tombait très tard. Mais, il était déjà près de dix-neuf heures et sa journée de travail était plus que terminée. La plupart de ses hommes étaient d’ailleurs déjà rentrés depuis un moment. Laissant à l’un de ceux-ci le soin de rentrer son cheval, qu’il gratifia d’une caresse sur l’encolure pour le remercier pour cette longue journée, il remonta la route familière menant à sa maison, Skippie sur les talons. Il avait passé une journée harassante à travers les champs et parcourut ses quelques centaines de mètres lui faisaient du bien après avoir passé presque toute la journée le c*l sur le dos d’un cheval même assis sur une selle. Sans compter son étrange rencontre avec cette rouquine au franc parlé peu ordinaire et au corps vraiment sublime. On peu dire que ça avait été plus un sourire dans sa journée. Il avait fallu commencer à parler de l’organisation avec ses hommes pour le prochain changement de pâturage. Faire le tri parmi les groupes de troupeaux dont ils devraient changer de pâturage dans les prochains jours s’était avéré plus longs que prévu. Il préférait toujours discuter de tout ça quelques jours avant. Cette fois, il allait laisser Scott tout ça sans s’en charger personnellement. Son contremaître était plus que qualifié pour ça. Poussant un soupir en apercevant sa maison, il accéléra le pas. Il avait besoin d’une bonne bière et d’un bain, et dans cet ordre. Mais, alors qu’il s’apprêtait à monter les marches menant à la véranda, il vit sortir de la maison une grande femme, approchant la soixantaine la peau basané, les cheveux gris court et les bras croisés sur sa forte poitrine. Elle lui jeta un regard noir comme elle le faisait autrefois enfant lorsqu’il faisait une bêtise. Elle n’était pas très contente. Cette femme faisait partir de sa vie depuis tellement longtemps qu’il la considérait comme un membre de la famille. Elle travaillait d’ailleurs au ranch depuis ses trois ans et s’occupait alors de cuisiner pour les ouvriers, s’occupait du ménage et d’autre chose pour la maison. Aujourd’hui, elle s’occupait seulement du ménage dans la grande demeure familiale et de la cuisine. - Bonsoir Bertha ! dit-il d’une voix exténuée, sentant une discussion pas très agréable. - Bonsoir Gary. Josette m’a appelé sur mon numéro personnel - et d’ailleurs je me demande comment elle l’a obtenu - car elle n’arrivait pas à te joindre.             Poussant un soupir, il ôta son chapeau. - Qu’est-ce qu’elle me veut encore ? Encore plus d’argent je suppose. - Te parler. Écoute Gary, je ne suis pas ta secrétaire. Certes je travaille pour toi comme femme de ménage et cuisinière et non pas comme secrétaire. - Je sais. Et, je ne suis pas celui qui lui a donné ton numéro. Je n’aurais pas faire cela mais la connaissant je sais combien elle était vivace pour obtenir ce qu’elle veut. T’en fais, Bertha. Je vais la rappeler et lui dire de ne plus te contacter lorsqu’elle ne réussit pas à me joindre, c’est promis. - J’espère bien.             Un dernier regard et elle retourna à l’intérieur la maison, se retenant de faire claquer la porte. Elle avait toujours détesté que l’on fasse claquer la porte et même ses hommes le savaient et lorsqu’elle était dans le coin évitait d’avoir à le faire.             Il eut un petit rire. Cette vieille femme ne changerait jamais.             À son tour, il entra dans la maison. Étant donné que Bertha était là aujourd’hui, la maison était moins silencieuse qu’à l’ordinaire. De la cuisine, lui parvenait la voix de la chanteuse Shania Twain. Bertha adorait cette chanteuse. Lui qui aimait être accueillir par sa maison silencieuse devra s’en passer pour cette fois. Mais, il restera toujours Gary le cow-boy solitaire, comme l’on surnommé les gens du coin. Finalement, il décida de prendre une bonne douche avant de descendre et d’aller prendre une bière bien fraîche dans le réfrigérateur de la cuisine tout ne humant le diner que finissait de préparer Bertha. Sa bouteille en main, il se dirigea vers la petite pièce qui lui servait de bureau et qui se trouvait à l’arrière de la maison. Il y travaillait rarement mais c’était là qu’il entreposait les documents les plus importants, dont certains qu’il devait étudier ce soir. Son répondeur clignotait sur la table de bureau. Lorsqu’il l’enclencha la voix coléreuse de Josette se fit entendre. En effet, elle avait plusieurs fois tentée de le joindre.             Josette. Folie de jeunesse. Belle, brune, de magnifiques yeux bruns, le corps ensorcelant. Il l’avait rencontré alors qu’il était encore soldat. Il avait passé quelques jours ensemble à Jacksonville, il y a bien longtemps. Une courte relation qui avait eu des conséquences bien indésirable.             Allumant son ordinateur en s’asseyant, il se mit à lire ses mails.             Travailler lui ferait oublier les vociférations de cette femme.             Ses relations avec les femmes ont toujours été bien trop compliquées et c’est bien pour cela qu’il n’avait plus de relations sérieuses depuis longtemps. Il n’avait jamais su être très affectif. Et le célibat était une chose qui lui allait fort bien.             Sa vie était bien assez complexe pour qu’il la complique davantage avec une femme. Les femmes compliquaient trop les choses, c’était ainsi. Elles attendaient toujours plus que l’on pouvait leur donné et réclamait toute l’attention hors il ne pouvait guère prêter plus d’attention car il avait cet immense ranch à diriger et à gérer. Et maintenant également les problèmes ramenés par Josette.             Poussant un soupir, il s’adossa contre le siège de sa chaise. L’équipe d’Ian passait la nuit dans les champs s’il se souvenait pour surveiller les bêtes près de la barrière nord qu’il était en train de faire rénover. Demain, il irait voir s’il avait commencé le travail avec cette barrière. Il allait devoir mettre plus d’hommes sur ce travail pour qu’elle soit achevée au plus vite. Cela risquait de ne pas plaire à tout le monde car ses hommes attendaient depuis longtemps cette saison de marquage. Il eut un petit rire et tourna la tête vers la petite fenêtre. La nuit tombait doucement enfin. Les rayons du soleil avaient des éclats impressionnant en cette saison. Un sourire se dessina soudain sur les lèvres. Il s’était reis à penser à la jeune rousse rencontrée quelques heures plus tôt. Comment avait-elle dit s’appeler déjà ? Autumn Bec… Bell. Il ne pensait pas connaître quelque de ce nom dans le coin. À une certaine époque, un peu plus jeune, il aurait tout fait pour la connaître un peu mieux et plus affinité. Il eut un petit rire. Il avait été un homme à femme dans sa jeunesse et tous ici s’en souvenait même si aujourd’hui il s’était un peu plus assagi. Difficile d’oublier tous les cœurs brisés qu’il avait laissé ici en entrant dans l’armée et ceux dissimilés un peu partout dans le monde. C’était incroyable d’imaginer qu’il ait pu être aussi coureur de jupon. Pourquoi pensait-il à tout ça ce soir ? Il détestait s’épancher sur son passé. Était-ce dû à sa rencontre avec cette jeune femme ? Sans le moindre doute. Cette gamine…non, elle lui avait dit avoir plus de vingt-trois ans mais il avait du mal à le croire. Toutefois, elle l’avait vraiment amusé, il devait le reconnaître. Et, c’était une bonne cavalière. C’état la première fois depuis longtemps qu’il voyait quelqu’un d’autre à part les amérindiens qu’il connaissait monter ainsi un cheval. Pourquoi s’était-elle dirigée vers le ranch des Walker ? Se pourrait-il que Robert ait décidé de recevoir des touristes pour rentabiliser le vieux ranch ? Si cela s’avérait le cas, son offre de rachat risquait encore de se voir refuser même si en réalité il y croyait très peu. Tout comme lui, Rob n’aimait pas trop les touristes et alors les inviter à séjourner chez lui pour qu’ils puissent avoir un aperçu de la vie des cow-boys, cela c’était hors de question. Alors qui pouvait-être cette fille ? Et, puis lui qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Peu importait qui elle était, il n’avait rien à faire d’elle. Mais, alors pour quoi en ce moment, il revoyait encore le corps de la jeune femme mouillée et envoûtante ? Ce devait être ainsi qu’apparaissaient les nymphes autrefois aux pauvres hommes dans l’antiquité. Aucun homme ne pouvait sen sorti face à une telle apparition. Secouant la tête, il sourit. Il ferrait mieux de se remettre au travail, pensa-t-il en prenant sa bière et en avalant une bonne lampée et reprit la lecture des mails.
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