Odon murmura : – En effet, je comprends votre tourment. Il regardait avec un mélange de pitié et de mépris cet homme, jadis jouisseur sans scrupule, oublieux de tous ses devoirs d’époux et de père, puis, plus tard s’endormant dans une lâche inertie, alors que, près de lui, poussait une petite plante charmante dont il devait préparer l’avenir. Mais, si peu sensible que fût M. de Montluzac, l’émotion qui agitait visiblement ce vieillard lui causa une impression pénible, et, comprenant quel en était le motif, désireux de ménager l’amour-propre de M. de Capdeuilles, il ajouta aussitôt : – Je serais très heureux, mon cousin, que vous vouliez bien user de moi pour vous être utile. La maigre main de M. de Capdeuilles s’étendit et se posa sur celle d’Odon. – Je vous remercie, mon enfant. C’es

