23Ils marchaient depuis plus d’une journée dans ces quasi-ténèbres. Val ne pouvait dire s’il faisait jour ou nuit, peut-être bien midi s’il écoutait son estomac. La lumière ne parvenait pas à percer les hautes cimes de ces arbres centenaires. Rodd, Finnigan et Alan étaient tout sourire : ils rentraient à la maison. Pour ce qui était des quatre jeunes membres de la Ligue, excités, ils avaient hâte de découvrir cette forteresse aux mille légendes. Il se racontait qu’elle était aussi majestueuse qu’imprenable. — J’ai faim ! se plaignit Alan. Il doit nous rester quoi, une bonne demi-journée ? On est obligés de continuer cette marche forcée le ventre vide ? — Tu l’as dit toi-même, vieux fainéant, il ne reste qu’une demi-journée, lui répondit Rodd, qui accéléra. « Il faudra aussi que je puis

