Chapitre 32 –
Une contradiction me dévorait de l’intérieur, un mélange brûlant de colère et de désir. Chaque fois qu’Addison se trouvait près de moi, une tension presque insupportable s’installait, comme si son simple regard pénétrait mes défenses et jouait avec mon esprit. Je la haïssais pour ce qu’elle avait fait, mais en même temps, je brûlais de la vouloir, de la réclamer comme mienne. Ce paradoxe m’empoisonnait, me laissant haletant et incapable de trouver la paix.
Ma mère, quant à elle, ne cachait pas son mépris. Elle voyait en Addison un être insignifiant, indigne du sacrifice de mon père. Pendant des jours, elle s’était laissée consumer par le chagrin, refusant de manger, pleurant à s’en déchirer la poitrine, s’accrochant aux lettres de mon père comme si elles pouvaient la rete
