Chapitre 39
La jeune femme allongée devant lui n’avait plus rien de la force qu’il se rappelait. Elle portait sur elle la marque de trop de tempêtes, chacune gravée dans sa chair et dans son âme. Ce qui le frappa le plus, ce n’était pas seulement ses blessures visibles, mais cette absence — un vide où, autrefois, brûlait la présence sauvage de sa louve.
Il savait n’avoir jamais trahi son union, et encore moins conçu d’enfant hors mariage. Si cette fille possédait le même sang que lui, une seule conclusion s’imposait : elle devait être celle qu’on lui avait arrachée. Pourtant, un malaise profond s’accrochait à son esprit, comme si tout cela avait quelque chose d’étrangement dissonant.
L’idée d’une infidélité ne l’avait jamais effleuré. Leur vie à deux n’avait laissé aucune place aux l
