Chapitre 139 : Une lourde oppression s’était abattue sur ma poitrine, un poids insoutenable qui me coupait le souffle. Il m’a fallu trop de temps pour comprendre l’étendue de mon aveuglement. L’orgueil m’avait aveuglé, et dans ma colère, j’avais projeté sur elle ma propre amertume. Addison n’avait jamais mérité une telle injustice, jamais. Un désir irrépressible de me jeter à ses pieds m’envahit, de murmurer des excuses pour tout ce que j’avais fait et pour ce que je n’avais pas fait. Car souvent, ce sont les silences et les omissions qui laissent les blessures les plus profondes. Je n’avais pas su la protéger, je n’avais pas su aimer celle qui aurait dû être mon alliée et mon refuge, celle que j’aurais dû chérir sans relâche. À force de peur et d’orgueil, j’avais construit des murs

