Chapitre 54 :
Zion avançait avec lenteur mais fermeté, tenant la princesse contre lui comme on protège une flamme fragile dans le vent. Son bras libre suffisait à écarter les obstacles ou à se préparer à une attaque, mais la tension l’étouffait : l’aura de dissimulation qui l’avait couvert jusque-là perdait déjà de sa vigueur. Il fallait partir, et vite.
Il la serrait davantage contre sa poitrine, filant par les couloirs assombris du palais, le cœur martelant à chaque détour.
Comment pouvait-il être sûr qu’elle était bien l’héritière disparue ?
Un souvenir enfoui refit surface. Enfant, son père l’avait conduit au palais royal. Là, au détour des jardins baignés de soleil, il l’avait aperçue pour la première fois : une petite fille aux cheveux blonds si lumineux qu’ils semblaient fai
