Pendant les six jours qui suivirent, aucun événement digne d’être rapporté n’entrava ou n’accidenta la marche des aventuriers ; Joaquin d**k, presque toujours en avant, ne se mêlait guère à ses compagnons de voyage que pour prendre part au souper ; quant à M. Henry, après avoir longtemps questionné le canadien Grandjean, qui lui confirma de tous points ce que le Batteur d’Estrade avait dit de soi-même, il ne cherchait plus à se rapprocher de ce bizarre personnage ; il avait plutôt l’air, au contraire, de l’éviter. Le septième jour, c’était le lendemain que la petite caravane devait arriver à Guaymas, le Batteur d’Estrade qui, contrairement à sa coutume, n’avait point pris les devants et marchait au milieu des aventuriers, se retourna vers Grandjean, et lui adressant brusquement la parole

