VIII LE SECRET D’ANTONIA. Resté seul avec Antonia, Joaquin d**k se mit à se promener de long en large dans la salle à manger ; son pas irrégulier et nerveux accusait, soit une extrême irrésolution, soit une douloureuse tension d’esprit. Quelques monosyllabes inintelligibles qui, de temps à autre, s’échappaient de ses lèvres, prouvaient par-dessus tout la violence de ses préoccupations, car le Batteur d’Estrade prenait ordinairement grand soin de ne trahir, par aucun signe extérieur et visible, les émotions qu’il ressentait. Antonia, le bras appuyé contre le dossier d’une chaise, suivait les mouvements de Joaquin d’un regard empreint d’une bonté qui atteignait presque à la tendresse. — Antonia lui dit le Batteur d’Estrade en s’arrêtant brusquement devant elle, depuis la dernière fois qu

