DEUXIÈME PARTIE I LE RETIRO. Antonia causait avec Panocha devant la porte du rancho, lorsqu’elle aperçut miss Mary et Grandjean qui se dirigeaient vers l’habitation ; ils marchaient fort vite. Leur absence, et, par conséquent, leur entretien n’avait pas duré plus d’une demi-heure. Panocha, quoiqu’il portât son costume de travail, une veste déchirée et un pantalon de cuir tout usé, resta impassible et ne parut nullement songer à s’éloigner ; il fallait qu’il eût bien complètement renoncé à l’espoir de plaire à l’Américaine, pour qu’il consentît à se laisser voir par elle dans ce qu’il appelait son négligé de campagne ; seulement il tira de la poche de sa veste et alluma tout aussitôt un énorme cigare de la Havane, qu’il gardait soigneusement pour les occasions solennelles et d’apparat.

