III Mme Berthe Évennes avait la réputation de recevoir avec beaucoup d’agrément, que ce fût à Paris ou dans sa vieille maison des Grands-Sapins, qualifiée généralement de château. Elle ne supportait ce séjour annuel à la campagne qu’à la condition d’y avoir constamment quelques hôtes. Sans être très mondaine, elle aimait la distraction, un entourage amusant, les compliments qu’on lui adressait sur son hospitalité. Nature assez futile, au fond, n’attachant qu’un intérêt superficiel aux sujets sérieux, adoptant facilement les idées toutes faites. Sa fille, peu douée au point de vue de la personnalité, subissait assez volontiers son influence, à la secrète contrariété de Raymond. Le grain de snobisme parfois découvert chez Paule, le plaisir qu’elle prenait à se voir entourée, complimentée, s

