V Mme Murillon, penchée sur le bureau de Raymond, exposait avec son animation coutumière l’objet de sa visite. Il s’agissait d’une de ses nombreuses protégées qui n’osait venir consulter Me Évennes. – Je lui ai cependant répété sur tous les tons combien vous étiez bon. Mais le malheur a rendu défiante et sauvage la pauvre créature. Et – voyez un peu cela ! – elle ne veut pas entendre parler de Mlle Daubrey ! Elle prétend qu’une femme ne peut s’occuper de ces choses-là. Raymond eut un sourire forcé. – Voilà une bonne dame fortement anti-féministe ! Mais je crois que deux ou trois entrevues avec Mlle Daubrey l’auraient convertie. – Je le crois aussi, car elle me paraît bien posséder son affaire, cette charmante Ariane. Et si simple, avec cela, tellement naturelle ! Toutes les clientes q

