VIII Mme Évennes entra dans le cabinet de son fils, inoccupé à cette heure de l’après-midi. Elle en fit le tour, en glissant sur chaque meuble son coup d’œil observateur de ménagère. Au milieu de la pièce, elle s’arrêta pour considérer avec complaisance l’ensemble sérieux et sobrement élégant formé par Raymond, à l’aide de ces beaux meubles de famille. Rien, ici, ne rappelait le luxe banal dont s’entouraient beaucoup de ses confrères arrivés. Ce cadre, où flottait un doux parfum de tradition, était bien celui qui convenait à l’homme dont toute la vie, jusqu’à ce jour, se résumait dans ses devoirs de croyant, de fils et de Français. Mme Évennes s’approcha d’une fenêtre ouverte. Elle posa ses mains sur le balcon et regarda machinalement droit devant elle, vers le petit parc de l’hôtel vois

