Un

1411 Words
Je me réveilla ce jour sans savoir que ma vie allait basculé. . J'avais école ce matin là. Je sortis de la case pieds nus et marchais vers la bouillard afin de me laver le visage. Ensuite je m'assieds un moment et songeait . Ma mère avait déjà finit les préparatifs pour le déjeuner.Elle était une femme brave ,et courageuse.Qu'il fasse froid ou très chaud elle est toujours à l'heure pour nous servir à temps le petit déjeuner. Mon père était sur la terrasse toujours avec son chapelet en main .Je n'ai jamais su ce qu'il marmonait entre ses dents .Il était si concentré que le soleil souvent se levait sans qu'il ne s'en aperçoive. Djelika : inisogoma n'na (bonjour maman) Sitan: n'sé i chira ka gnè?Allah ka kilé gniuma ban ( as tu bien dormi?qu'Allah illumine cette journée ) Djelika : amina. Après l'avoir saluer donc , j'allais voir mon père.Il venait de finir avec son zikr et restait immobile sur son tapis de prière à fixer un coin de la terrasse..Tantôt il somnolait car dormait à peine la nuit et tantôt il se réveillait brusquement pour continuer à compter son chapelet. Djelika : bonjour bâ (bonjour papa ).. Karamoko : ah c'est toi Djelika..Tu as bien dormi? Djelika : oui Alhamdoulilah .. Karamako : bien ,vas dire à ta mère d'apprêter mon eau pour me laver j'ai une réunion tout à l'heure avec mes frères. . Encore une de ses assemblées que les femmes ne vont pas assister.Ce sont les hommes qui prenaient toutes les decisions de la maison sans consulter leurs epouses avant .Aucunes femmes n'osaient tourner au tour de leur lieu de réunion.Pendant ces rencontres le destin de certains seront bafoués et de d'autres quelque peu amoché. Je rapporta la commission à ma mère et alla déjeuner afin de me rendre à l'école. Nous étions trois jeunes filles à faire le chemin ensemble.L'école se situait à 100 mètre de nos habitats.Une petite cours de 9 classes . Je faisais la 6eme année et je devais passer en 7eme année dans quatre mois.j'avais hâte de grandir vite et quitter le village. Car ceux qui étaient là s'en était tous allé là-bas . Batoma : moi quand j'irai en ville je vais acheter plein d'habits et de maquillage.. Djeneba : ma mère dit que le maquillage attire les hommes.. Djelika : et si on étudiait d'abord avant tous sa...la cloche sonne faisons vite.. J'étais pas aussi intelligente que sa mais l'étude me fascinait beaucoup.J'ai vite fait mon choix de matière depuis la toute première année : j'adore les mathématiques ! Pour les autres c'est compliqué mais j'arrivais à très vite l'assimilé. ~~~~☆ Les cours terminés, nous reprenions la route pour rentrer et on avait l'habitude de passer devant un manguier pour en ceuillir.C'était la saison et c'était bien mure et sucré. Djeneba : tu n'en veux pas? Djelika : non pas aujourd'hui.. Batoma : pourtant t'aime bien en manger.Tu cours meme pour avoir les plus mûres .. Djelika : oui je sais mais j'ai une atroce douleur au ventre qui m'a coupé l'appetit.Moi je vais rentrer on se verra la nuit. Batoma : ok d'accord. Prends soins de toi et meilleur santé. La douleur était vraiment insoutenable .Je sentais à peine mes jambes.. ~~~~☆ Ma mère était en cuisine , elle semblait perdu parmis tant de taches qui la restait d'avantage. Mon père lui était assis sous le grand baobab ,celui qui était en quelque sorte l'identité de notre démeure. Il avait son chapelet en main,soucieux aussi.Je ne pouvais déviner ce à quoi ils pensaient tous les deux. Djelika : aw ni woula (bonsoir ) Karamoko : m'ba ( réponse aux salutations chez un homme en bambara ) . L'écolé à été? Djelika : oui bâ. Ensuite j'allai retrouver ma mère après avoir déposer mes affaires à l'intérieur. Sitan : qu'est ce que tu as ?tu as le visage serré.Si tu as faim vas manger avant de déverser sur moi ta mauvaise humeur. Djelika : non n'na jai pas faim c'est juste que j'ai mal au ventre et la douleur s'accentue.. Sitan : voilà !! quand je te dit de pas manger dehors tu m'écoute pas. Djelika : mais j'ai rien mangé. Sa m'a pris d'un coup et j'ignore la cause. Sitan : ok vas donc t'allonger un peu et met une bouillote sur ton ventre sa calmera la douleur. Ne dit on pas qu'une mère ressent les douleurs de ses enfants? Ma mère était notre repère quand on avait des soucis ou qu'on pleurait elle cherchait toujours à effacer nos peine. ~~~~☆ Je restais allonger longtemps et j'avais sauté le repas. Quelques heures plus tard , j'entendit Djeneba qui demandait après moi dehors car on devait se rendre chez la vieille femme pour les histoires du soir. Sitan : elle est souffrante et ne peut pas sortir ce soir.Partez sans elle. Djelika : n'na c'est bon ça vas mieux je peux l'accompagner.. Sitan : vous ne ratez jamais une histoire sous aucun prétexte à ce que je vois .Ok vas y mais faites attention à vous.. Nous nous rendimes dans sa demeure. Il y avait d'autres enfants qui s'étaient déjà regroupés autour du feu. Heureuseument que nous sommes venu à tant. On pouvait percevoir dans chaque regard une petite flamme éteincelante à chaque mot ,à chaque phrase qu'elle prononcait , l'adrénaline montait peu à peu et laissait place à la comptemplation. Était ce sa voix ou sa manière de raconter les histoires , nous n'en savions rien mais on aimait chaque jour l'écouter. Djeneba me pinça le bras.. Djelika : qu'est ce qu'il y a ?je vais raté toute l'histoire par ta faute. Djeneba : rentrons il se fait tard.. Djelika : ah oui c'est vrai ! j'avais pas vu le temps passé en plus j'ai complètement oublié ma douleur au ventre. Djeneba : ces histoires sont si captivantes .Quand j'aurai des enfants je leur raconterai.. Djelika : tu penses déjà à avoir des enfants? moi au contraire je pense à voyager, à faire le tour du monde et explorer d'autres cultures.. Djeneba : tu rêve un peu trop là !! La femme doit rester au foyer et s'occuper des enfants.. Djelika : sottise !! Je comptes pas suivre toutes ses traditions débiles. A quoi serviront donc nos diplomes? pour que les souris les dechiquete? Djeneba : ah entoucas moi mes parents me laisserons pas faire tout celà.. Djelika : bon allons y..Batoma tu viens pas? Batoma : non je reste pour écouter la fin. Allez y vous , je rentre plus tard. Djelika : tu as de la chance que tes parents ne te grondent pas.. ~~~~☆ La lumière était encore allumée dans la case. Ma mère toujours soucieuse était assise sur la natte les mains sous le menton et avait une mine triste..C'était pas son habitude de veiller aussi tard . Sitan : tu as mis du temps.. Djelika : oui j'avais pas vu le temps passé..Je ferai attention la prochaine fois. Sitan : il n'y aura plus de prochaine fois c'est finis.. Djelika : je ne comprend pas. Sitan : viens assied toi faut que je te parle.. Djelika : y a t'il un problème? Sitan : non au contraire . Comme tu le sais tes oncles se sont réunis aujourd'hui et ils ont décidé que t'épousera Oumar le commerçant. Djelika : quoi ! ? mais je ne peux pas me marier maintenant, je vais à l'école en plus je ne suis qu'un enfant j'ai que 13ans. Sitan : je sais que c'est dur de l'accepter mais tu t'y fera. J'aimais pas non plus ton père avant mais regarde maintenant comment je suis heureuse..Tu as déjà atteint l'âge de fonder une famille. Djelika : non n'na je refuse de l'épouser. Il a l'âge de mon père , il est vieux.. Sitan : calme toi.Tout se passera bien en plus tu vas vivre avec lui en ville toi qui voulais y aller.. Djelika : oui mais pas comme sa.. Sitan : je suis désolé ma fille.C'est aux hommes de décider j'avais pas mon mot à dire.Avant le jour je t'expliquerai plein de chose mais en attendant sache que tu appartient déjà à quelqu'un et apprends à mieux te comporter. Un choque pas des moindres. Mes larmes n'ont cessé de couler toute la nuit et j'arrivais à peine à m'imaginer être dans cette situation. C'est juste après que je réalisa que mon avenir venait d'etre brisé.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD