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1170 Words
La vie au village Ma mère ne s'en est plus trop remis après mon départ. Elle était toujours dans la protection envers nous surtout après le changement soudain de son comportement, elle nous donna des conseils et veillait à ce que notre père ne nous frappe pas. Après mon mariage tout à encore dégénéré, mon père la torturait encore et encore et l'insultait, car Oumar venait chaque fois se plaindre. Karamoko : je savais que tu ne pouvais mettre au monde que des enfants inutiles. Tu n'es qu'une bonne à rien comme ta fille. Sitan : mais qu'ai-je encore fait ? tu n’arrêtes de m'humilier comme si c'était moi qui l'avais donné en mariage, c’était ta décision non ? alors, tu ne peux que t'en prendre qu'à toi-même ! Karamoko : prie pour que Oumar ne la fasse pas venir, sinon tu vas chercher où aller. Sitan : tu penses que je vais supplier que tu restes avec moi ? La chose que je regrette le plus dans cette vie en premier, c'est notre mariage et en second, c'est de m'avoir poussé à donner ma fille à un bel inconnu. Je n'ai plus peur de toi sache le et je te déteste au plus profond de mon être, je n'étais pas pour ce mariage, mais tu as insisté quand même, je t'ai dit qu'elle n'ait encore qu'une enfant et n'est pas prête, mais tu ne m'as pas écouté. Tu peux maintenant mordre tes doigts. Karamoko : fais attention femme à la manière dont tu t'adresses à moi, si tu oses hausser le ton, je vais t'en coller une dont tu ne pourras jamais oublier. Sitan : vas-y ! frappe-moi donc, tu ne sais faire que ça. Tu n'es qu'un lache.Tous tes amis prennent soins de leur famille, mais toi, tu ne fais chaque jour que te comparer à tes femmes. Tu ne vaux rien! Karamoko : on verra bien si je vaux quelques choses ou pas. Heureusement pour toi, on a des invités. Le quotidien de ma mère était que ça. Mon père l'avait complètement délaissé et ne la donnait plus d'argent.Oumar passait souvent rendre visite dans la famille et remettait de l'argent, mais jamais mon père n'en donnait à ma mère. Elle était de plus en plus malheureuse et devait travailler comme femme de ménage pour vivre et faire vivre ses enfants. Avec mon père l'atmosphère n'a pas toujours été ainsi. Enfant encore, j'étais ça préféré, il m'offrait des cadeaux, m'achetait des vetements.Ma mère étais sa seule femme à l'époque et nous vivions une vie paisible. Karamoko : vient prendre Djelika et nettoie là, on va se promener un peu. Sitan : d'accord. Il régnait le confort, le respect et surtout l'amour. Mais avec l'arrivée de la seconde femme, nos vies ont complètement été basculés. Mon père ne prêtait plus attention à nous. Quand on tombait malade, il se contentait de dire "si tu les couvres bien, ils ne seront probablement pas malades, tu t'occupes mal de tes enfants !" et ça partait en dispute, des cris de partout. Maman répondait assez fréquemment et se retrouvait tabassé par papa. Les scènes étaient tellement horribles que je me cachais souvent sous le lit et fermait mes yeux. Quand il partait, je rejoignais ma mère. Son corps était rempli de blessure, je me saisis de torchon humide pour essuyer. Djelika : maman ne t'en fais pas, quand je serai grande je te protegerait. Sitan : si seulement tu pouvais comprendre qu'il n'y a aucune alternative, le temps viendra où tu sauras tout ou presque tout. Tu entendras sans doute les autres parler, donner leur avis et tu te demanderas comment se fait-il que les autres prétendent en connaître plus sur ta vie que toi-même. Tu as encore la vie devant toi, et ça viendra. La vie de ma mère était devenue un calvaire, ses coépouses la harcelait et se moquaient de nous constamment. Elle passait de maison à maison chaque jour pour laver les habits ou faire le ménage. Elle n'était pas aussi bien payer même avec le nombre incalculable de travaux qu'elle accomplissait dans la journée. Elle n'a jamais pris de repos. Un jour assise dans la cuisine, elle reflechit longuement et se demandait comment son destin a pu tourner ainsi au désastre du jour au lendemain et pleurait à chaudes larmes. Elle regrettait le fait d'avoir reproduit le même erreur avec moi. Ma mère aussi a été forcé de quitter ses études pour se marier. Elle avait un petit ami qu'elle aimait énormément et avec qui elle voyait l'avenir. Ils se fréquentaient régulièrement et sa mère était au courant. Mais son père à décider de bousiller sa vie le jour qu'il l'a appris. Il était 13hce jour là, un jour de canicule, mon petit frère était souffrant et criait de douleur et mon père n'a pas daigné donner même 1 franc pour qu'elle puisse l'amener à l’hôpital. Elle a passé toute la journée à marcher dans le village et mon frère dans le dos. Elle a pu obtenir que 2000fcra mais cela ne suffisait pas pour acheter les médicaments. Mon frère souffrait de plus en plus. Junior : maman! maman j'ai mal au ventre .. Sitan : je sais mon fils ne t'inquiète pas, je vais te donner des médicaments ok ? Plus la douleur persistait et plus le cœur de ma mère se brisait en mille morceaux, les calmants n'ont pas pu soulager mon petit frère. Elle se répétait constamment " si seulement j'avais quelque part où aller, j'aurais quitté ce mariage. J'ai plus de famille, mes parents sont décédés et mes tantes ne voudront plus de moi, pourquoi le destin est-il si dur". Le lendemain Ma mère était un peu rassurée, car ça allait mieux. Mais La douleur était fréquente et venait par séquence et mon frère se tordait de plus en plus à cause de la douleur à chaque fois. Puis plus rien, il s'est ainsi donc évanoui sur le lit. Ma mère était sortie quelque temps pour faire le linge chez une voisine, elle l'avait confié à son père qui ne s'en est pas soucié. Et à son retour, elle le chercha dans la cour en vain Sitan : où est mon fils ? Karamoko : je ne sais pas, il jouait quelque part. Sitan : mais je te l'ai confié, car il est malade, tu pouvais faire un effort de garder un œil sur lui non ? Ensuite, elle rentre dans la case et le trouva allongé, elle le secoua plusieurs fois, mais rien n'y fit il ne répondait pas. Elle cria et sortit dehors. Sitan : viens m'aider ! vient m'aider ! mon enfant ! mon enfant !. Karamoko : calme-toi il fait semblant, tu connais les enfants. Sitan : je te dis qu'il ne va pas bien, non mais quel genre de père es-tu ? Sans même continuer la discussion ma mère se saisit de lui et courra vers l’hôpital le plus proche. Mais les nouvelles n'étaient pas bonnes..
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