Épisode 2

2154 Words
………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ALBA …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Je suis posée dans ma chambre, dans mon jolie petit appartement que je vais devoir quitter dans quelques semaines. Les filles voulaient qu’on fasse la fête ce soir mais j’en avais pas très envie. J’ai préféré rentrer me poser chez moi et profiter de ce que j’aime appeler mes derniers instants de liberté. Après le mariage je vais devoir m’installer chez Frédéric. Lui contrairement à moi possède une petite villa que je trouve trop grande pour juste deux personnes mais bon, il a bossé dur pour ça et il gagne super bien sa vie avec son entreprise de sécurité informatique. Il a monté sa boîte à la fin de ses études et aujourd’hui elle marche super bien. Donc finalement mon mariage avec lui n’est pas une pure folie. J’ai pu faire de lui l’homme qu’il me faut, physiquement bien évidemment. Comme la plupart des hommes qui se lancent super tôt à la poursuite de leurs rêves Frédéric n’accordait pas une attention particulière à son apparence physique. C’est un mec propre, super bien organisé mais côté coupe de cheveux et fringues j’ai dû travailler son style et le résultat lui a non seulement plus à lui mais aussi à ses collaborateurs. Il s’est même vu beaucoup plus respecté par ses employés. Je suis heureuse d’avoir pu participer à ça et je veux lui apporter bien plus. Oui c’est le mec qui me fera sourire toute ma vie, j’en suis sûre. Mais d’où me vient donc cette soudaine angoisse ? Je me sens bizarre, j’arrive pas encore moi-même à bien saisir ce qu’il se passe en moi. Mais bon il paraît qu’être stressé avant un mariage c’est normal. Je réussi à éviter de penser à l’incident de ce matin et à convaincre mon esprit de rester focalisé sur le mariage et de toutes les façons je suis parée. Tout est okay. J’ai ma robe, mes chaussures, mes accessoires, mes bijoux, ma perruque… C’est tout à fait normal que je stresse un peu, je peux m’accorder ça. Je finis par décrocher de devant mon balcon pour aller me préparer un thé. Oui ce balcon ! Il va lui aussi beaucoup me manquer. J’y ai passé des nuits entières à épier le quartier. Situé au quatrième niveau d’un immeuble abritant des appartements meublés. Le quartier lui aussi allait me manquer, j’y ai emménagé après avoir décroché mon premier vrai boulot, j’avais rêvé d’un chez moi comme celui-ci et quand je l’ai trouvé je n’ai plus eu envie de le quitter. Il est dans un quartier résidentiel mais tout le monde me connaît ici depuis le temps que je suis là. En plus il est fait sur mesure pour une petite paresseuse comme moi. Au bas de l’immeuble il y’a un mini supermarché ayant sa petite boulangerie et à quelques pattées de maison un bon restau faisant de super plats à emporter. C’est le petit paradis ici. J’aurais tout donné pour me marier mais pouvoir garder mon studio mais je sais que c’est mission impossible. Je compte tout de même bien profiter au max de mes derniers jours ici. Je crois que je vais même faire une fête pour mon départ. En parlant de fête demain soir je dois aller à la fête de mes fiançailles chez Frédéric. Il y’aura sa famille, la mienne et des amis. Je lui ai proposé qu’on le fasse dans un endroit neutre mais il a tellement envie que ma famille voit que je serais en sécurité dans ce mariage que je me suis laissée convaincre. Mes parents sont un peu trop traditionalistes, surtout ma mère. Pour elle un mariage qui n’est pas approuvé de « cupidon » n’en est pas un. Pour elle Frédéric et moi on devrait juste s’installer ensemble sans se marier parce que de toutes les façons ça ne va pas durer et je vous promets qu’elle l’a bien fait comprendre à Frédéric. Mon PÈRE quant à lui m’a toujours considéré comme la plus rebelle de tous ses trois enfants, bon il n’a pas vraiment tord. Tout ça pour dire que de son côté c’est plus mon bonheur qui l’intéresse mais il partage tout de même le point de vue de ma mère ………………………………………………………………………………………………………… CHRISTOPHER ………………………………………………………………………………………………………… Ça fait tout de même un bien fou de revenir dans cette ville de dingue. Ça fait trois ans que je suis parti et dès que je me ramène je vis une expérience comme celle d’hier. Ça m’a franchement manquer en même temps. Se mettre en couple à cause d’un pourcentage de compatibilité. Lol ! Il y’a qu’ici que des trucs pareils arrivent. Jeneva et moi nous nous sommes connu hors d’ici donc on a pas eu besoin de se rassurer sur notre compatibilité et d’ailleurs ça ne m’intéresse pas vraiment de savoir ces choses.. Mais je dois avouer que ça m’a beaucoup facilité la tâche pour avoir des filles ici. Elles sont élevées pour en faire des bonnes épouses et le but principal de leur vie est de trouver le mec avec lequel elles ont le pourcentage le plus élevé afin de se caser. Je me demande comment ils font les autres pour rester fourré dans ça sérieusement. Comme si il y’avait que l’amour dans la vie. Moi j’ai toujours eu envie de voir le monde, de découvrir de nouvelles choses. Choses que mes parents n’appréciaient pas trop. Mais ma mère m’a toujours encouragé. Elle me disait toujours : _ Christ on naît avec le cœur qui est le nôtre. Tout comme il ne nous revient pas de choisir à qui on est destiné, on ne peut pas non plus choisir à quoi on est destiné. Tes rêves t’ont choisi et pas le contraire. Tu ne peux pas t’empêcher de les aimer tout comme personne ne peut s’empêcher d’aimer. Elle m’a acheter mon premier matériel de peinture. Le seul contrat que j’avais avec elle était celui d’être aussi brillant dans mes études que dans mon art et j’aimais ça. J’aurais aimé qu’elle soit encore là, les choses auraient sûrement été bien différentes. Mon père est comme un prêtre ici, il entretient les jeunes sur l’importance de trouver l’âme sœur, d’être patient parce que d’après lui trouver la bonne personne est la garantie du bonheur infini même si le sien n’a pas durer toute une vie. Avoir un fils qui collectionne les conquêtes était tout sauf bon pour son image du coup lui et moi ça a toujours été l’eau et le feu. Ma mère est morte quand j’avais à peine douze ans et sa mort a créé un énorme déluge dans notre équilibre familiale. Ma mère et mon père ce sont connus au lycée, ils ont tout de suite su qu’ils étaient fait l’un pour l’autre. Je me rappelle encore de ma première copine, enfin la première que j’ai ramené à la maison et je ne sais même plus pourquoi d’ailleurs. Voilà ! j’avais dix huit ans et Camille après une grosse dispute a décidé de venir me chercher à la maison et mon père était là dans le jardin quand le gardien lui expliquait qu’elle ne peut pas me voir. Mon père lui demanda ce qu’il se passe et le gardien a dit rien mais Camille était tellement folle de moi qu’elle a osé dire à mon père qu’elle était ma copine du coup il l’a invité à entrer. Mon père ayant fait la connaissance de ma mère un peu plus tôt que dix huit ans n’y trouva vraiment aucun inconvénient à ce que j’ai une copine. Il nous a fait asseoir et nous a parlé, il avait plutôt l’air heureux mais sauf que cette Camille était vraiment collante, elle croyait pouvoir débarquer chez nous quand ça lui chante et moi je n’en voulait plus et pour plus que mon père me casse les couilles avec elle j’ai ramené une autre fille, puis une autre. Me voir ne pas arpenter les mêmes sentiers que lui a fait beaucoup de mal à mon père et depuis notre relation est super bizarre. Quand il a su que je ne voulais pas le rejoindre dans son entreprise de transport qui marche pourtant super bien mais plutôt poursuivre mon art il m’a presque renvoyé de la maison. Pour moi c’était l‘idéale parce que je venais de recevoir une réponse d’une bonne école d’art qui plus est hors de cette ville. Ça fait maintenant sept ans que je suis partie et me voici aujourd’hui de retour à ce qui est sensé constituer mes racines. Ça fait un drôle d’effet mais c’est plutôt agréable parce que je ne suis pas là en tant que ce que mon père veut que je soit mais je suis là en tant que ce que je suis. Nous avons une grande villa je me suis pris un appart avec Jeneva parce que je ne veux pas me taper toutes les remarques de mon père. Je lui ai dit que je suis déjà en ville et il a voulut que j’aille dîner à la maison mais je lui ai dit que non. Je sais déjà que ça va se finir en dispute.On se verra certainement demain pour la fête des fiançailles de mon cousin pour lequel j’ai fait le déplacement. Il ne va pas courir le risque de faire un scandale devant toute la famille mais aussi devant des étrangers. ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ALBA ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Aujourd’hui ma famille et celle de Frédéric doivent se rencontrer autour d’un dîner. Je suis pas trop stressée vous inquiétez pas, rien ni personne, ni l’avis de personne ne me fera changer d’avis au sujet de mon mariage avec Frédéric car il s’agit ici de ma décision. Ma famille le sait déjà et Frédéric m’a dit que de son côté en dehors d’un oncle très à cheval sur les traditions tout allait bien se passer. Donc là je vais descendre chercher quelques truc dont j’ai besoin au supermarché du bas de l’immeuble. Je vais me faire un petit gommage pour donner plus de brillance à ma peau et prendre également de quoi me préparer un bon petit déjeuner. Je sors de mon appartement, je ferme ma porte, mon casque sur la tête, de la bonne musique. Tout ce qu’il faut pour avoir une humeur d’enfer. Et pour ma tenue rien de bien compliqué, j’ai enfilé un petit short mettant super bien en valeur mes magnifiques jambes couleur banane ( je suis très claire de peau), un haut démembré et une petite basquet aux pieds. À quelques portes de la mienne devinez sur qui je tombe ? Le mec de la dernière fois au Mall. Non mais c’est quoi ce plan ? De tous les endroits où il pouvait se trouver sur cette planète, dans cette ville, il faut que ce soit ici ? Non mais c’est quoi ce plan ? Regardez-le, il est là super canon, aïe. Dans cet ensemble jogging qui lui va super bien. _ Alba calme toi très vite ! C’est dans ce piège que tu es tombée toutes les autres fois. Tu as trouvé le mec qu’il te faut et dans quelques jours tu vas t’engager avec lui pour la vie. ( me dis-je à moi-même). C’est comme si le monde c’était arrêté de tourner à cette instant. Mais qu’est ce que je fais là ? Pourquoi je n’arrive pas à bouger de là ? _ Hey si c’est encore une autre de tes blagues mr Cupidon, je la trouve de très mauvais goût. ( lui dis-je mais intérieurement). Mais je fus très vite tirer de mes rêveries par sa voix qui me ramena à la réalité. _ Vous ? ( me demanda t-il avec ce même sourire qui m’as mis hors de moi la dernière fois). _ Quoi moi ? Je vis dans cet immeuble depuis des années donc c’est à moi de vous demander ce que vous faites là. _ Je vis ici pour ce que j’espère être un cours séjour. _ Dans ce cas qu’il le soit. On aime pas trop les étrangers par ici. _ Qu’est ce qui vous dit que je suis un étranger ici ? _ On ne va pas s’embarrasser avec des discussions vaines alors bien le bonjour à vous et je vous souhaite un séjour comme celui que vous désirez. _ Merci futur madame je ne sais qui. Bonjour et bonne journée à vous. Je tourna mes talons et je continua mon chemin. C’est quoi cette blague ? Criais-je à l’intérieur . Je ne sais pas pourquoi ce mec me met dans cette état mais je n’aime pas ça. Il est tellement arrogant. Beurk ! Cher cœur je t’interdis de me mettre dans un quelconque pétrin. Je ne sais même pas si c’est à toi ou à ma chair que je dois dire tout ça. Il y’a un truc bizarre avec ce mec et je veux que ça s’arrête et je crois même que je vais finalement aller m’installer avec Moline jusqu’au mariage.
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