IVDans les deux semaines qui suivirent, Gwen n’eut pas une fois l’occasion de revoir le comte de Penanscoët, ni son ami Appadjy. Ainsi que l’avait dit Dougual, l’existence privée de son père était complètement indépendante de la sienne. Ils avaient chacun leur demeure, leur suite, leur domesticité, de même que leurs plaisirs et leurs occupations. Seul était exercé par eux en commun le pouvoir, dans leur principauté. Dougual travaillait une partie de la matinée avec l’un de ses trois secrétaires. L’après-midi était généralement consacré à sa femme. Il lui faisait visiter les alentours de la résidence, l’emmenait dans la magnifique forêt tropicale qui excitait l’émerveillement de Gwen. Ces promenades étaient faites sur le dos d’un des éléphants que renfermaient les écuries du rajah Han-Kaï

