Chapitre LXXXIV En merLe jour suivant se leva un peu plus calme, quoique le vent soufflât toujours. Cependant le soleil s’était levé dans un de ces nuages rouges découpant ses rayons ensanglantés sur la crête des vagues noires. Du haut des vigies, on guettait impatiemment. Vers onze heures du matin, un bâtiment fut signalé : ce bâtiment arrivait à pleines voiles, deux autres le suivaient à la distance d’un demi-nœud. Ils venaient comme des flèches lancées par un vigoureux archer, et cependant la mer était si grosse, que la rapidité de leur marche n’ôtait rien aux mouvements du roulis qui couchait les navires tantôt à droite, tantôt à gauche. Bientôt la forme des vaisseaux et la couleur des flammes firent connaître la flotte anglaise. En tête marchait le bâtiment monté par la princesse,

