Chapitre XLII Où M. de Mazarin se fait prodiguePendant que Mazarin cherchait à se remettre de la chaude alarme qu’il venait d’avoir, Athos et Raoul échangeaient quelques mots dans un coin de la chambre. – Vous voilà donc à Paris, Raoul ? dit le comte. – Oui, monsieur, depuis que M. le prince est revenu. – Je ne puis m’entretenir avec vous en ce lieu, où l’on nous observe, mais je vais tout à l’heure retourner chez moi, et je vous y attends aussitôt que votre service le permettra. Raoul s’inclina. M. le prince venait droit à eux. Le prince avait ce regard clair et profond qui distingue les oiseaux de proie de l’espèce noble ; sa physionomie elle-même offrait plusieurs traits distinctifs de cette ressemblance. On sait que, chez le prince de Condé, le nez aquilin sortait aigu, incisif, d

