Leya L’air ici n’existe pas. Et pourtant je respire. Chaque souffle est une gorgée d’ombre liquide qui descend jusque dans mes poumons, ma peau, mes os. Ce n’est pas du vide c’est un tissu, une matière vivante, qui me reconnaît et m’enlace. Le sol est un miroir noir, souple comme de l’eau, mais il porte mes pas. Chaque fois que je bouge, la surface frémit et renvoie des éclats d’images : des bribes de visages que je ne connais pas… et pourtant, je sais qu’ils sont miens. Des vies oubliées. Des échos. La silhouette avance. Elle ne touche pas le sol. Ses fils noirs flottent derrière elle, comme s’ils se nourrissaient de la lumière inexistante. Ses yeux m’absorbent, me tirent vers l’intérieur, comme si elle voulait aspirer mes souvenirs pour les examiner. ??? (voix basse, résonnante)
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