XI Isabelle, vu son deuil, se trouvait pour le moment dispensée de visites, à sa grande satisfaction. Presque chaque jour, elle sortait avec son mari, soit à pied, soit en voiture. M. de Villaferda ne la tenait pas prisonnière, comme l’avait été sa première femme, prétendait-on. Tous les matins, elle se rendait à l’église ainsi qu’elle en avait coutume avant son mariage et, dans le courant de la semaine, elle allait voir quelques protégés pauvres à qui, maintenant, elle pouvait faire des dons généreux. Les gens de Favigny la louaient de n’avoir point de morgue, de ne pas étaler l’importance de sa nouvelle situation. On déclarait que M. de Villaferda n’aurait pu trouver une épouse mieux pourvue en tous les dons de la beauté, de l’intelligence et du cœur. Les Guerchaux essayaient de vainc

