Chapitre 2

1460 Words
Chapitre 2 ******KHALIL******** Moi : je suis désolé les filles mais j’ai un petit creux, ça vous direz de passer au restaurant ? Poupy : oui pourquoi pas. Je souris puis conduis sous la  douce sonore de la chanson de Youssou Ndour. Poupy : mon chanteur préféré  Moi : ah bon ? Elle : oui, il est le meilleur. Puis nous arrivons vite fait devant le restaurant. Je trouve une place pour me garer avant que l’on ne descende. Je verrouille les portières et elles me suivent à l’intérieur. Comme je suis un habitué des lieux, je suis vite fait accueilli par le service. Le serveur allait nous conduire vers notre table quand un couple attire mon attention, pas le couple mais la femme en question. Je m’excuse, avant de me diriger vers la où ils sont et je fronce les sourcils quand je vois l’homme se lever puis poser un genou au sol. J’accélère mes pas jusqu’à me trouver juste devant la personne concernée. Moi : waouh vraiment romantique Je vois Samina froncer les sourcils avant de poser ses yeux sur moi alors que l’autre c*n a toujours un pied posé au sol. ******SAMINA******* Je ne peux croire qu’il soit là, en plus dans un moment comme celui-ci. Il pouvait s’incruster à tous moments mais pas là. On ne se quitte du regard c’est une sorte de défi entre nous. Dans certaines contextes j’arrive à lui tenir tête alors que d’autres… Khalil (soutenant mon regard) : le monsieur s’impatiente Samy Je sursaute face à ce nom, il n’a pas le droit. Je suis tellement troublée que je remarque finalement que Moussa est en train de me parler. Moi : oui? Moussa (avec un ton ferme) : allons-y Khalil (feignant d’être offusqué) : oh ! j’espère que ce n’est pas ma présence qui gâte la soirée. Moi : Khalil ! Khalil (amusé) : oui Samy ? Pff, je ne sais pas ce qui lui prend de se comporter ainsi mais ça ne lui réussit pas du tout. Je prends ma sacoche et quand je veux le dépasser, il me retient en me tenant par le bras. Moi (fronçant les sourcils) : tu fais quoi là ? Khalil (me regardant dans les yeux) : ni lui, ni un autre. Il me lâche le bras avant de tourner le pas, j’ai envie de le retenir pour lui demander de quoi il parle, mais il est déjà loin et Moussa crie mon nom. Je me précipite pour le rejoindre. Il ouvre la portière avant de monter, j’en fais de même et il démarre en trombe. C’est le silence total dans l’habitacle, j’entends Moussa marmonner mais mon esprit est tellement embrouillé que je n’y prête pas attention jusqu’à ce qu’il crie mon nom. Moussa : Samina Moi (sursautant) : oui Moussa : on ne va pas continuer ainsi. Moi (perdue) : humm Moussa (me jetant des coups d’œil) : ce n’est pas la première fois que ton ex vient me narguer de la sorte. Moi (soupirant) : il est immature, tu ne devrais pas faire attention à lui. Moussa : et comment il a su où nous étions ? Moi (le regardant) : que veux-tu dire ? Il soupire en klaxonnant à la voiture qui se trouve devant nous. Je sais déjà comment cette soirée va finir alors qu’on avait bien commencé. Moi (fronçant les sourcils) : tu ne peux pas me tenir responsable de ce qu’il s’est passé. Moussa (avec tact) : qu’est-ce qu’il a contre toi ? Moi (plissant les yeux) : qu’est-ce tu racontes ? Moussa (haussant le ton) : il a des dossiers sur toi ou quoi ? Dis-moi une bonne fois pour toute pourquoi il est si sûr de lui avec toi. Moi (perturbé) : mais qu’est-ce que tu racontes ? Moussa (avec un ton amer) : je vois bien comment tu te crispes quand tu te trouves dans le même endroit que lui. Il suffit même parfois de prononcer son nom pour te voir tressaillir. Moi (pouffant) : n’importe quoi Moussa (rire nerveux) : oh non, demande à qui tu veux. Je vois que même si ça fait des années que vous êtes séparés, tu l’as toujours dans la peau. Je ne peux en supporter, il ne raconte que des idioties. Moi être toujours en pince pour Khalil ? Il faut être sado pour ça. Moi (hors de moi) : arrête-toi Moussa : qu’est-ce que tu vas faire ? Moi (criant) : MAIS p****n ARRÊTE TOI Il freine brusquement en s’arrêtant sur un pavé et j’ouvre la portière en descendant. Moussa : qu’est-ce tu fais Samina ? Moi (tchippant) : tu peux rentrer chez toi, je vais me débrouiller. Moussa (choqué) : quoi ? Tu vois où nous sommes actuellement ? Même s’il fait nuit, je m’en fous, je ne veux plus l’écouter raconter des bêtises au sujet de l’autre c*n qui me servait de mari. Certes il est le père de ma fille, mais si nous n’avions pas ce lien, j’aurais tiré un trait définitif sur sa vie. Mais malheureusement nous sommes liés à vie. Moi (roulant des yeux): qu’est-ce que tu attends vas-y ? Je le vois s’avancer alors que je pensais qu’il allait poursuivre son chemin en me laissant seule ici, il se gare avant de sortir de la voiture pour venir à ma rencontre. Je remarque comment ces épaules se sont affaissés, il ne me quitte pas du regard jusqu’à s’arrêter juste en face de moi. Moussa : Samina ? Moi (silence) :… Moussa : bébé Moi : pff Moussa : excuse-moi de m’être emporté de la sorte. Moi : … Moussa (me touchant le visage) : regarde-moi s’il te plaît, mon amour. Moi (l’indexant avec mon doigt) : ne m’appelle pas ainsi. Moussa (me prenant la main): oh que si, tu es mon amour. Je suis désolé. Moi (le regardant) : tu t’es entendu parler ? Dire que je ressens encore des choses pour l’autre est pire qu’une insulte. Moussa : c’est bon excuse moi Moi (secouant la tête) : c’est chaque fois la même chose quand on se dispute. Tu veux toujours te comparer à Khalil, je ne cesse de te répéter qu’il est mon passé. Moussa : je comprends mais excuse-moi. Moi (fermant les yeux): si tu ne crois pas à moi, inutile de continuer cette relation. Moussa (sursautant) : astaghfiroulah ne dis pas ça. Moi : c’est toi qui doute et non le contraire. Moussa : d’accord encore pardon, on peut y aller ? J’ai envie d’encore le faire chier, mais je jette un coup d’œil autour de nous pour voir qu’il fait un peu sombre dans cette zone. Alors je secoue doucement la tête. Moi (le mettant en garde) : tu n’as pas intérêt à me reparler de lui. Moussa : j’ai compris. On retourne dans la voiture et voilà encore qu’il essaie de s’excuser en se justifiant ses mots par son excès de jalousie. Je l’écoute sans répondre, la soirée est déjà gâchée donc je n’ai pas envie de plus m’énerver. On arrive vite devant l’entrée de mon immeuble et je ne l’attends pas pour sortir du véhicule l’esprit toujours embrouillé. Ni lui, ni un autre Cela veut dire quoi exactement ? J’allais me diriger vers la porte quand je sens ses pas me suivre, je me retourne vite fait pour lui dire. Moi (lasse) : merci de m’avoir ramené, tu peux rentrer chez toi maintenant. Il semble choqué que je serre encore les dents. Moussa (fronçant les sourcils) : tu ne me laisses pas monter ? Moi (soupirant) : Moussa s’il te plaît, rentre chez toi. Je n’ai nullement envie d’essuyer une nouvelle vague de dispute. Je suis épuisée, j’ai besoin de repos. Il vient pour m’embrasser mais je tourne la tête et ses lèvres se posent sur ma joue. Moussa : bonne nuit chérie Moi : bonne nuit. Je tourne les talons en avançant pour ouvrir la porte à l’aide de mon clé mais le vigile est déjà là pour m’ouvrir. Moussa : je peux t’appeler demain ? Moi : on verra. J’entre dans l’immeuble sans un regard en arrière puis voilà que je me dirige vers les escaliers avec mes talons aiguilles. L’ascenseur est en panne depuis quelques semaines donc nous devons tous emprunter ce chemin pour nous retrouver devant nos appartements. J’arrive afin devant la mienne, ouvre la porte avant d’allumer les lumières. Je retrouve l’appartement comme je l’avais laissé. Je balance mon sac avant de me déchausser puis d’essayer de tirer la fermeture éclair de ma robe. J’y arrive après quelques gestes et soupire afin de soulagement. Je me laisse tomber sur le canapé en rechassant tout ce qu’il vient de se passer. Quand Khalil va-t-il se décider à me laisser tranquille ?
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