Un crapaud à avaler Après avoir pris connaissance de l‘existence de cette femme qui avait une relation avec mon mari, je ne parvins plus à manger, à dormir, à sourire. Ma préoccupation en montant sur la balance devint l’opposé de celle que j’avais toujours eue : je craignais maigrir trop, la flêchette qui indiquait les kilos se déplaça sous les cinquante. Je devins très faible physiquement, je dû acheter de nouveaux pantalons et jupes, car ceux que j’avais, descendaient inexorablement le long des hanches en tombant sur mes cuisses désormais squelettiques. Je changeais, en vitesse, la taille de mon uniforme. Mon mari d’un seul geste décolla mon coeur de mon corps, ce fut pour moi une cruelle et arbitraire soustraction. Je vis mon mariage se fracasser, et prendre acte de cet échec fut

