II En arrivant au pavillon où habitait sa sœur, Emmanuel savait déjà que Giovanna se trouvait chez Mme Buques. Luce lui avait écrit : « Notre propriétaire a en ce moment chez elle une cousine qui s’appelle Giovanna Pavelli. D’après ce que tu m’en as dit, ce doit être cette jeune personne dont ce démon de Flavio a cherché à se faire aimer. Elle est charmante, mais m’a semblé un peu triste. » Ce dernier mot avait presque éteint la joie qui tout à coup flambait dans l’âme de Parville. Triste ? Le regrettait-elle donc, ce misérable séducteur ? L’aimait-elle à ce point que le mépris ne pût tuer en elle le souvenir ? Et pourquoi pas ? Claire n’avait pu chasser d’elle cet amour, qu’elle détestait pourtant. Il est vrai qu’elle était sa femme et pouvait le conserver sans faute. Mais Giovanna lut

